Drogue : ce nouveau test pourrait éviter de nombreux drames

Photo de Edgar Chaparro sur Unsplash

À l’approche des fêtes de fin d’année, un nouveau test de détection de soumission chimique, Check Your Drink (CYD), fait son apparition dans les pharmacies françaises (tout d’abord) puis le reste de l’Union européenne, voire du monde, à terme. Ce dispositif se présente sous forme de bandelettes permettant de détecter la présence de substances psychoactives comme le GHB, la MDMA ou la kétamine dans les boissons.

Le test, qui change de couleur en l’espace d’une minute en présence de drogues, se distingue des autres dispositifs similaires par sa capacité à identifier plus de 600 molécules différentes, contre une dizaine pour ses concurrents. Commercialisé depuis 2014 au Royaume-Uni, CYD est désormais disponible dans plusieurs pays. Il est vendu à hauteur de 8,90 euros pour cinq bandelettes et permet d’anticiper.

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Des limites importantes à prendre en compte

Malgré ses avantages, le test présente plusieurs limites significatives. Il ne détecte pas les benzodiazépines, des tranquillisants fréquemment utilisés dans la soumission chimique, et dont la présence ne peut être confirmée que par des analyses sanguines ou urinaires. De plus, contrairement aux idées reçues, la soumission chimique n’intervient pas uniquement en milieu festif et implique souvent des personnes connues de la victime.

Les pharmaciens eux-mêmes émettent des réserves quant à l’efficacité pratique du dispositif. Certains, comme Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, souligne qu’il faudrait théoriquement tester sa boisson à chaque gorgée pour une protection optimale, ce qui s’avère irréaliste en situation réelle. Malgré tout, cette option est un premier pas dans la bonne direction.

Une solution préventive parmi d’autres

Bien que PharmaVie rapporte que plus d’une centaine de pharmaciens ont déjà commandé ces tests, leur utilité reste à démontrer dans la pratique. Si le dispositif répond à une inquiétude légitime des jeunes et notamment des parents, il ne peut constituer qu’un élément d’une stratégie plus globale de prévention contre la soumission chimique. Éducation, anticipation ainsi qu’information sont d’autres armes que les gouvernements disposent afin de considérablement réduire les risques.

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