Gaz russe: quand l’Europe tremble

Photo de Quinten de Graaf sur Unsplash

Depuis février 2022, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a bouleversé l’équilibre énergétique européen. Les bombardements répétés sur les infrastructures ukrainiennes, les sanctions occidentales contre Moscou et la réduction drastique des livraisons de gaz russe ont contraint l’Europe à repenser sa stratégie énergétique. Cette guerre a mis en lumière la dépendance européenne au gaz russe, une vulnérabilité stratégique que de nombreux pays tentent désormais de surmonter.

Une échéance cruciale pour l’approvisionnement européen

Le secteur gazier européen fait face à une nouvelle secousse. L’accord permettant au gaz russe de transiter par l’Ukraine arrive à expiration fin 2024, et ni Kiev ni Moscou ne souhaitent le renouveler. Cette situation préoccupe particulièrement la Commission européenne et les grandes banques, alors que la Russie fournit encore 15% des importations gazières européennes. Le transit ukrainien représente un tiers de ces livraisons russes, soit environ 15 milliards de mètres cubes annuels, une quantité non négligeable malgré sa part relativement modeste dans la consommation totale européenne.

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Des répercussions économiques variables selon les pays

Les conséquences de cette rupture potentielle toucheront différemment les pays européens. La Slovaquie, qui a multiplié les appels à la négociation ces dernières semaines, redoute particulièrement les retombées financières. L’Autriche, la République tchèque et l’Italie devront également trouver des alternatives, ce qui pourrait entraîner une hausse temporaire des prix. Goldman Sachs et HSBC privilégient ce scénario de non-renouvellement, tandis que Florence Schmit, stratège chez Rabobank, anticipe une période d’instabilité limitée : les prix devraient augmenter brièvement début 2025 avant de retrouver un équilibre.

L’incertitude politique au cœur des enjeux

L’avenir du marché gazier européen reste étroitement lié aux développements géopolitiques. Marco Saalfrank d’Axpo Solutions AG souligne la complexité des négociations, où s’entremêlent considérations politiques et intérêts divergents. Certains traders spéculent sur un possible revirement après l’investiture présidentielle américaine, Donald Trump ayant évoqué sa volonté d’encourager des pourparlers de paix russo-ukrainiens. Néanmoins, cette perspective reste incertaine, les États-Unis étant eux-mêmes devenus des fournisseurs majeurs de gaz pour l’Europe. L’Union européenne, qui dispose déjà d’autres sources d’approvisionnement, estime que l’impact global devrait rester modéré, les volumes concernés représentant moins de 5% des besoins européens.

3 réponses

  1. Avatar de Sid
    Sid

    En fermant le robinet du gaz, Zélésky va faire chanter l’UE !
    Un peu normal ! Il commence tout doucement à se rendre compte qu’il s’est fait manipuler comme le dernier des branques et il va commencer à se venger.
    Malheureusement pour lui, ses sponsors ne vont pas le tolérer très longtemps. On peut déjà commander les fleurs et commencer à écrire de jolis discours. Un prix Nobel de la Paix à titre posthume serait le sommum du ridicule. C’est donc dans le domaine du probable !

  2. Avatar de Sid
    Sid

    L’idéologie verte a fait fermer les centrales nucléaires.
    L’idéologique woke russophobe a voulu fermer le robinet de gaz russe qui avait pris le relais !
    Du coup, les Russes vendent ailleurs ET en faisant plus de profit puisque la crise créée par les idéologues bruxellois a fait grimper les prix.

    La VRAIE question est : « Quand est-ce qu’ils vont arrêter leurs con***, à Bruxelles ? »

    1. Avatar de Shell Keujaim
      Shell Keujaim

      Les BRICS vont bientôt disposer de 60% des ressources énergétiques ! Quand ce sera cadenassé, l’Occident va commencer à danser !

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