Face aux défis croissants de la sécurité hydrique dans la région du Maghreb, l’Algérie intensifie ses efforts avec un ambitieux programme de dessalement d’eau de mer. Le pays s’apprête à mettre en service cinq nouvelles stations avant le Ramadhan, représentant une capacité totale de traitement de 1,5 million de mètres cubes par jour, une étape majeure dans sa stratégie d’approvisionnement en eau potable.
La nouvelle a été confirmée par le président Abdelmadjid Tebboune lors d’une réunion gouvernement-walis, marquant un tournant décisif dans la politique hydraulique du pays. Ces infrastructures stratégiques, confiées à Sonatrach pour leur réalisation, seront réparties le long du littoral algérien dans les wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipasa et Oran. Chaque installation disposera d’une capacité de production de 300 000 mètres cubes quotidiens.
L’impact de ces nouveaux équipements sera significatif sur l’approvisionnement national en eau potable, portant la contribution du dessalement à 42% du volume total distribué. Cette augmentation substantielle s’inscrit dans une vision plus large visant à atteindre une couverture de 60% des besoins en eau potable par le dessalement à l’horizon 2030.
Le programme ne s’arrête pas là. D’autres projets sont actuellement en développement, notamment à Tizi Ouzou et Béjaïa, avec une mise en service prévue pour 2026. Cette planification témoigne d’une approche systématique pour répondre aux enjeux de la sécurité hydrique, particulièrement cruciaux durant les périodes estivales.
Au-delà de l’approvisionnement en eau potable, les autorités algériennes déploient également une stratégie parallèle pour soutenir le secteur agricole. Un vaste programme de stations d’épuration des eaux usées est en cours de développement. Le président Tebboune a d’ailleurs souligné l’importance d’orienter ces eaux traitées vers l’agriculture, donnant des directives précises aux walis pour accélérer la réalisation de ces installations.
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