L’Algérie entame une révolution agro-industrielle majeure dans le secteur des jus de fruits, visant à réduire sa dépendance aux importations qui lui coûtent annuellement 800 millions de dollars. L’entreprise Golden Drink, avec sa marque Tazej, illustre cette transformation à travers un projet ambitieux qui pourrait redéfinir l’industrie agroalimentaire nationale.
Installée à Akbou, l’entreprise a investi dans une concession de 1500 hectares entre M’sila et Djelfa, plantant 1,5 million d’arbres fruitiers selon des techniques modernes de culture super intensive. Cette approche optimise la densité des plantations et permet une mécanisation partielle, tout en respectant les normes environnementales les plus strictes.
Innovation et autosuffisance
Le projet intègre un système d’irrigation sophistiqué, avec trois bassins totalisant 2,1 millions de m³ d’eau, dont le plus grand d’Afrique. Cette infrastructure garantit une hydratation optimale des vergers dans une région semi-aride, tout en gérant efficacement les ressources hydriques. Le système de goutte-à-goutte permet une utilisation rationnelle de l’eau, élément crucial dans cette région.
Les premiers résultats sont encourageants : 500 hectares sont déjà productifs, réduisant la dépendance aux importations. L’entreprise a exporté 12 000 tonnes de jus vers 14 pays en 2020, démontrant le potentiel international du projet et sa capacité à générer des devises étrangères pour l’économie algérienne.
Quels impacts économiques ?
Cette initiative transforme le paysage agro-industriel algérien. Avec des concentrés de fruits parfois plus chers que le pétrole (2300€ le baril de concentré de grenade), le projet permet des économies substantielles tout en créant des emplois locaux. Ce modèle pourrait inspirer d’autres entreprises et renforcer la souveraineté alimentaire du pays, tout en positionnant l’Algérie comme un acteur majeur sur le marché international des jus de fruits, un produit largement consommé par une immense partie de la population mondiale.
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