Les investissements étrangers jouent un rôle essentiel dans le dynamisme économique des nations, favorisant la création d’emplois et l’innovation. Cependant, la récente arrestation d’un investisseur saoudien et d’un investisseur belge à Casablanca a suscité une vive controverse. Ces derniers, sur le point d’embarquer dans un véhicule réservé via une application mobile, ont été interpellés par des agents de police. Cet incident a mis en lumière des questions sensibles liées à l’économie numérique et à la réglementation des services de transport au Maroc.
L’arrestation a eu lieu près de l’hôtel Kenzi Tower, où les agents ont confisqué les passeports des investisseurs ainsi que le permis de conduire du chauffeur de l’application « inDrive ». Si les documents des deux investisseurs leur ont été restitués peu après, le chauffeur a vu son véhicule saisi et envoyé à la fourrière municipale. Cette intervention policière, surprenante pour les investisseurs étrangers habitués à l’usage généralisé des applications de transport dans leurs pays d’origine, révèle une approche stricte du Maroc à l’égard de ces plateformes.
Dans un échange parlementaire datant de septembre, Mohamed Abdeljalil, ministre marocain du Transport et de la Logistique, avait rappelé que l’utilisation de plateformes numériques pour le transport sans autorisation contrevient aux lois locales. Il a souligné que le gouvernement travaillait en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et d’autres acteurs pour éliminer ces pratiques illégales. Ce cadre réglementaire repose notamment sur un Dahir datant de 1963, qui impose des autorisations spécifiques pour tout service de transport public.
Le ministre a également annoncé la préparation d’une charte nationale visant à repenser la mobilité urbaine et à intégrer ces nouvelles méthodes de transport dans un système durable et inclusif. Ce projet pourrait constituer une opportunité pour moderniser le secteur tout en répondant aux attentes des usagers et investisseurs.
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