Une initiative environnementale majeure émerge sur le territoire algérien, traduisant l’engagement résolu du secteur énergétique dans la lutte contre le changement climatique. Le groupe Sonatrach franchit un pas significatif en s’associant à la Direction générale des forêts (DGF) pour déployer un ambitieux programme de reforestation et de développement des puits de carbone naturels, promettant de transformer le paysage écologique et économique du pays.
Le protocole d’accord signé récemment prévoit un déploiement stratégique sur une décennie, mobilisant des ressources considérables estimées à 150 milliards de dinars. L’objectif central réside dans la création de puits de carbone naturels certifiés, qui permettront de compenser les émissions générées par les activités pétrolières et gazières de Sonatrach.
Le projet se structure autour de plusieurs axes essentiels. Il vise la plantation de 423 millions de plants sur une superficie forestière de 520 000 hectares, répartis dans différentes régions du pays. La répartition technique comprend 300 millions de plants destinés au reboisement, 120 millions pour la réhabilitation des paysages forestiers, et 3 millions dédiés au développement de l’agroforesterie.
Une phase pilote de deux ans précédera le déploiement complet, permettant aux équipes de Sonatrach et de la DGF d’affiner leur expertise. Cette période exploratoire couvrira approximativement 43 000 hectares et impliquera la plantation de 4,1 millions de plants, servant de laboratoire pour maîtriser les mécanismes de certification et de génération des crédits carbone.
Au-delà des enjeux environnementaux, l’initiative présente des implications socio-économiques substantielles. Elle prévoit notamment l’accompagnement de 10 000 agriculteurs et la création potentielle de 24 500 emplois annuels. La diversification des espèces végétales contribuera également au renforcement de la biodiversité nationale.
Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a souligné l’importance stratégique de ce projet, le présentant comme un levier pour démontrer la faible empreinte carbone du produit algérien sur le marché international. L’entreprise affiche clairement son ambition de réduire le torchage du gaz et les émissions de méthane à un niveau proche de zéro d’ici 2030.
L’engagement de Sonatrach s’inscrit dans une démarche internationale de décarbonation, respectant les objectifs de limitation du réchauffement climatique à moins de 2°C. La transparence, la responsabilité et l’adoption des meilleures pratiques guideront l’ensemble du processus.
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