Le gouvernement malien a décidé d’allouer une enveloppe budgétaire conséquente de près de 81 milliards de francs CFA pour les élections prévues en 2025. Cette somme importante, intégrée au projet de loi de finances pour l’année prochaine, témoigne de la volonté politique de mener à bien la transition en cours et de rétablir un ordre constitutionnel.
Les fonds serviront à financer l’organisation de la présidentielle et d’autres scrutins, ainsi qu’à soutenir les nouvelles institutions électorales. Une partie de ce montant sera allouée à la mise en place des structures électorales, comme l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), et au fonctionnement des nouveaux organes prévus par la réforme constitutionnelle récemment adoptée. Cette décision est perçue comme un signal fort par la communauté internationale et les observateurs politiques, qui y voient une étape cruciale vers la stabilisation du pays.
Cependant, plusieurs défis subsistent. La capacité du Mali à organiser des élections transparentes et crédibles dans un contexte sécuritaire fragile reste une question en suspens. Les experts soulignent également l’importance d’une bonne gestion de ces fonds pour garantir leur utilisation optimale et éviter tout détournement. La réussite de ce scrutin dépendra non seulement de la mobilisation des ressources financières, mais aussi de la coopération de tous les acteurs politiques et de la société civile. Le soutien de la communauté internationale sera par ailleurs déterminant pour accompagner le Mali dans ce processus de transition.
En somme, l’allocation de 80,75 milliards de francs CFA aux élections de 2025 constitue une avancée majeure. Elle démontre l’engagement du gouvernement à respecter le calendrier électoral et à ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Mali. Le Mali a connu deux coups d’État majeurs en 2020 et 2021. Le colonel Assimi Goïta a dirigé les deux, renversant successivement Ibrahim Boubacar Keïta et le gouvernement de transition. Ces coups d’État ont été justifiés par des problèmes de gouvernance et de sécurité.
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