Le Nigeria, avec plus de 200 millions d’habitants, fait face à un défi majeur en matière d’accès à l’électricité. Actuellement, environ 55 % de la population dispose d’un accès au réseau électrique, mais avec une grande disparité entre les zones urbaines (80 %) et rurales (moins de 40 %). Pour remédier à cette situation, les autorités nigérianes ont annoncé, le 28 janvier 2025, un programme de relance énergétique visant à attirer 15 milliards de dollars d’investissements privés. Ce plan cherche à combler un déficit de financement estimé à 23 milliards de dollars, essentiel pour étendre l’accès à l’électricité à 86 millions de Nigérians. En parallèle, il prévoit de porter la part des énergies renouvelables de 22 % à 50 % en cinq ans et d’accélérer le raccordement des ménages au réseau. D’ici 2027, une nouvelle tarification, alignée sur les coûts de production, sera mise en place avec des dispositifs de protection pour les foyers les plus modestes.
Le Sommet africain de l’énergie « Mission 300 » tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, a réuni des chefs d’État, des investisseurs et des partenaires internationaux. Ce sommet a mis en avant la nécessité d’une approche coordonnée pour améliorer l’accès à une électricité fiable et abordable en Afrique. L’initiative ambitionne de fournir de l’énergie à 300 millions de personnes d’ici 2030 en mobilisant des financements considérables. La Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont annoncé un engagement de 48 milliards de dollars pour soutenir cette transformation énergétique. D’autres institutions, telles que l’Agence française de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque islamique de développement et le Fonds OPEP, ont également promis leur soutien financier.
Ces engagements montrent une volonté collective de résoudre la crise énergétique en Afrique. L’accent est mis sur le développement des énergies renouvelables, l’amélioration des infrastructures et la modernisation des réseaux électriques. Au Nigeria, ces investissements pourraient accélérer la transition énergétique en réduisant la dépendance aux générateurs privés et en stabilisant l’approvisionnement en électricité. L’initiative « Mission 300 » complète ainsi les efforts nationaux en favorisant une approche régionale et collaborative pour surmonter les obstacles structurels du secteur.
Laisser un commentaire