Les tensions diplomatiques entre le Mali et l’Algérie s’intensifient, avec une nouvelle déclaration accusatrice de Bamako. Le ministère malien des Affaires étrangères a dénoncé le 1er janvier la « proximité et la complicité » présumées de l’Algérie avec des groupes terroristes, l’accusant de leur offrir refuge et soutien tout en s’ingérant dans les affaires intérieures maliennes.
Cette nouvelle escalade fait suite aux commentaires du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, sur la stratégie antiterroriste malienne. Bamako a fermement condamné ces propos, rappelant que ses choix stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme relèvent exclusivement de sa souveraineté et de celle de ses partenaires burkinabè et nigérien.
La rupture de l’accord d’Alger
L’annonce de la fin de l’accord de paix d’Alger le 25 janvier 2024 marque un tournant décisif dans les relations entre les deux pays. Cet accord, signé en 2015 et considéré comme crucial pour la stabilité du Mali, était déjà fragilisé par la reprise des hostilités avec les groupes touaregs du Nord en 2023.
Cette décision s’inscrit dans une série de ruptures opérées par la junte malienne depuis sa prise de pouvoir en 2020, notamment l’abandon de l’alliance avec la France au profit de la Russie et le départ de la mission des Nations unies (Minusma) qui opérait sur place depuis quelques années déjà, dans le but notamment de préserver le pays du développement du terrorisme.
Un conflit aux multiples facettes
L’instabilité du Mali trouve ses racines dans les soulèvements touaregs de 2012, qui ont ouvert la voie à l’implantation de groupes islamistes radicaux dans le Nord. Cette situation complexe, marquée par la présence continue de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, continue de défier les efforts de stabilisation de la région sahélienne.
Laisser un commentaire