L’Europe veut tenir tête à Trump dans ce domaine

Photo : BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

La menace d’annexion du Groenland par les États-Unis provoque une onde de choc à Bruxelles. Dans une interview accordée à Euronews, le président du Conseil européen António Costa réaffirme le soutien total de l’Union européenne au Danemark face aux récentes déclarations de Donald Trump. Le président américain, qui avait déjà tenté d’acheter cette île stratégique lors de son premier mandat, envisage désormais d’utiliser la coercition économique et la force militaire pour prendre le contrôle du territoire.

Une souveraineté territoriale non négociable

L’Union européenne place la défense de l’intégrité territoriale du Danemark au rang de priorité absolue. António Costa souligne que les principes fondamentaux ayant motivé le soutien européen à l’Ukraine guident également la position de l’UE sur ce dossier. La Commission européenne a d’ailleurs confirmé que le Groenland, bien que non-membre de l’UE, serait protégé par la clause de défense mutuelle des traités européens en cas d’agression militaire. Cette position ferme intervient alors que la Première ministre danoise Mette Frederiksen multiplie les visites diplomatiques en Europe pour consolider le front uni face aux ambitions américaines.

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Une alliance transatlantique sous tension

Les relations entre Bruxelles et Washington traversent une période délicate. Donald Trump menace d’imposer des droits de douane généralisés sur les importations européennes, tandis que sa proposition d’augmenter les dépenses militaires de l’OTAN à 5% du PIB suscite des inquiétudes. Le président du Conseil européen privilégie néanmoins la voie du dialogue, tout en assurant que l’UE se tient prête à riposter si nécessaire. Cette approche équilibrée témoigne de la volonté européenne de maintenir des relations constructives avec les États-Unis, sans pour autant céder aux pressions.

Un test pour l’unité européenne

La crise du Groenland met à l’épreuve la cohésion des Vingt-Sept. António Costa organise un sommet informel consacré à la défense et aux relations transatlantiques, alors que les États membres peinent à s’accorder sur le financement de leurs capacités militaires. La France, la Pologne et les pays baltes plaident pour une nouvelle émission de dette commune, tandis que l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas s’y opposent. Au Groenland, un sondage révèle que 85% de la population rejette les projets américains, renforçant la légitimité de la position européenne. Cette unité face aux pressions extérieures constitue un défi majeur pour António Costa, dont la présidence du Conseil européen débute sous le signe des tensions géopolitiques.

2 réponses

  1. Avatar de Sid
    Sid

    « La France, la Pologne et les pays baltes plaident pour une nouvelle émission de dette commune »

    Ben voyons, la dette c’est de l’argent gratuit ! Pas grave … nos petits-enfants seront là pour rembourser !
    Complètement givrés, ces mecs.

  2. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Trump est un « Maître Chanteur »
    Il échouera quoi qu’il en fasse!

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