Les pays du Maghreb redéfinissent leur trajectoire de développement, misant sur des projets stratégiques pour réaliser leurs ambitions. À cet égard, l’Algérie s’illustre par son engagement à moderniser ses infrastructures, s’appuyant sur une mobilisation accrue des ressources nationales et une volonté affirmée d’affronter les défis économiques.
Au cœur de cette dynamique, le secteur des travaux publics joue un rôle central. Véritable pilier de la relance économique, il bénéficie d’un soutien financier sans précédent. Une récente réunion de coordination, coprésidée par les ministres des Finances, Laâziz Faïd, et des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a mis en lumière les enjeux et défis liés à la mise en œuvre des grands projets d’investissement. Cette rencontre a permis d’explorer les mécanismes de financement et de réaffirmer l’engagement du gouvernement à accompagner ces initiatives structurantes.
Parmi les projets emblématiques, l’extension des ports occupe une place stratégique. Les infrastructures portuaires, comme le port de Djen Djen à Jijel ou celui d’Annaba, sont au centre de la stratégie nationale de diversification économique. Leur modernisation vise à renforcer les capacités logistiques, attirer les investisseurs étrangers et positionner le pays comme un hub régional des échanges commerciaux. Par exemple, le port de Djen Djen sera équipé d’un quai de 320 mètres, capable d’accueillir des navires transportant plus de 6000 conteneurs.
Le réseau ferroviaire est également un axe majeur de développement. Avec pour ambition de porter sa longueur à 12 500 km d’ici 2030, des chantiers d’envergure, tels que la ligne Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, avancent rapidement. Cette ligne permettra de transporter des matières premières depuis les mines de Tindouf vers le port d’Annaba, renforçant ainsi les capacités industrielles et logistiques du pays.
Les infrastructures routières ne sont pas en reste. Des projets tels que les pénétrantes autoroutières de Mascara et de Tizi Ouzou, qui nécessitent des investissements colossaux de 37 et 55 milliards DA respectivement, illustrent l’importance accordée à la connectivité entre les régions. Ces infrastructures visent à désenclaver les zones rurales et à soutenir les dynamiques économiques locales.
Cependant, ces ambitions reposent sur un facteur clé : le soutien financier de l’État. Sans un accompagnement budgétaire solide, les objectifs fixés pourraient être compromis. Conscients de cet enjeu, les ministères concernés se mobilisent pour garantir une coordination efficace et des financements adaptés, essentiels pour surmonter les obstacles techniques et budgétaires.
En plaçant les infrastructures au cœur de sa stratégie de développement, l’Algérie affirme sa volonté de bâtir un avenir où croissance économique et durabilité vont de pair. Ces investissements, bien qu’exigeants, sont porteurs d’espoir pour une transformation socioéconomique à grande échelle.
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