Réélu à la présidence du Ghana en décembre 2024, John Dramani Mahama s’est engagé à combattre la corruption et à restaurer la confiance des citoyens dans l’administration publique. Le mercredi 12 février 2025, il a ordonné une enquête approfondie sur l’Autorité du service national après la découverte de plus de 81 000 noms fictifs sur la liste de paie. Cette fraude massive a été révélée lors d’un contrôle destiné à régulariser les arriérés de paiement des allocations des bénéficiaires légitimes. À la suite de cette vérification, le ministère des Finances a confirmé le versement de 226 millions de Ghana cedis (14,6 millions de dollars) à un peu plus de 98 000 personnes éligibles. L’ampleur de cette affaire souligne les défis auxquels le pays fait face en matière de gestion des fonds publics.
Mahama avait annoncé, le 19 décembre 2024, la création d’un groupe de travail spécial chargé d’enquêter sur les détournements de fonds publics et de récupérer les sommes perdues. Composé de cinq membres, ce comité vise à identifier les responsables de ces malversations et à mettre en place des mécanismes pour empêcher de nouvelles fraudes. Felix Kwakye Ofosu, porte-parole de l’équipe de transition, a souligné que cette initiative traduit la volonté du président d’instaurer une gouvernance plus transparente. La lutte contre la corruption, pilier de la campagne électorale de Mahama, apparaît ainsi comme une priorité immédiate de son mandat. Il a dénoncé à plusieurs reprises la corruption systémique qui affaiblit les finances publiques et freine le développement du pays, affirmant que des réformes profondes étaient nécessaires pour redresser l’économie et restaurer la crédibilité des institutions.
Face à cette situation, le nouveau gouvernement prévoit de renforcer les dispositifs de contrôle et d’audit au sein de l’administration pour limiter les abus. Des mesures de digitalisation des paiements et une refonte des procédures de gestion des fonds publics sont à l’étude pour éviter la répétition de telles fraudes. Mahama entend également instaurer une plus grande indépendance des organismes de lutte contre la corruption afin qu’ils puissent enquêter librement sur les irrégularités au sein de l’État. Son objectif est de créer un environnement propice à une gestion efficace et intègre des ressources nationales. À travers ces réformes, le président espère non seulement sanctionner les coupables des détournements passés, mais aussi instaurer une culture de responsabilité et de rigueur financière.
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