Diamant en Afrique : une entreprise sud-africaine renouvelle son partenariat jusqu’en 2034

Le Botswana a récemment scellé un nouvel accord avec le géant minier De Beers, prolongeant ainsi leur collaboration pour l’exploitation des diamants sur une période de dix ans. Ce partenariat, conclu après plusieurs années de négociations, offre au Botswana des conditions plus avantageuses, notamment en ce qui concerne la commercialisation de sa production. Désormais, le pays pourra vendre 30 % des diamants extraits par la coentreprise Debswana durant les cinq premières années, contre 25 % auparavant. Ce pourcentage augmentera à 40 % pour la seconde moitié du contrat et pourrait atteindre 50 % lors d’une éventuelle prolongation de cinq ans, sous réserve de certaines conditions. En plus de ces modifications contractuelles, De Beers s’engage à contribuer à un fonds de développement économique, avec un versement initial d’un milliard de pulas (environ 75 millions de dollars) et des contributions annuelles indexées sur les bénéfices de la coentreprise. Cette disposition vise à diversifier l’économie nationale et à stimuler la création d’emplois.

L’accord prévoit également des mesures en faveur du développement local, notamment la consolidation de l’industrie de transformation des diamants. Une partie de la production devra être réservée au marché intérieur afin de soutenir la filière de la taille et du polissage, un secteur clé pour l’industrialisation du pays. La compagnie publique Okavango Diamond Company jouera un rôle central dans cette démarche en gérant la commercialisation des diamants destinés à la vente directe. Le gouvernement botswanais ambitionne de renforcer son expertise dans la chaîne de valeur du diamant et de maximiser les retombées économiques de cette ressource stratégique.

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Parallèlement à cet accord, le secteur du diamant au Botswana traverse une période d’incertitude liée à la réorganisation de De Beers. Sa maison mère, Anglo American, a annoncé son intention de scinder sa division diamantaire en une entité distincte, une décision dont les implications restent à préciser. Cette restructuration intervient dans un contexte de crise pour l’industrie du diamant, marquée par une baisse significative des ventes et un ralentissement économique au Botswana. En 2024, les revenus de De Beers ont chuté de 25 %, obligeant la compagnie à réduire sa production. Pour 2025, la production totale est estimée entre 20 et 23 millions de carats, contre 24,7 millions l’année précédente. Face à ces défis, le Botswana espère une reprise du marché afin de relancer sa croissance économique, tandis que De Beers adopte une approche plus prudente quant à l’évolution de la demande mondiale.

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