France: condamné, Nicolas Sarkozy prend une décision radicale

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy vient d’annoncer son retrait de la vie publique, une décision qui marque un tournant majeur dans sa carrière politique. Cette annonce survient après sa condamnation définitive dans l’affaire des écoutes, une affaire judiciaire qui remonte à 2014. À l’époque, les enquêteurs avaient découvert que l’ancien chef de l’État utilisait une ligne téléphonique secrète, sous le pseudonyme de Paul Bismuth, pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog. Les investigations avaient révélé des tentatives présumées d’obtenir des informations confidentielles auprès d’un haut magistrat de la Cour de cassation concernant une autre procédure judiciaire.

Un bracelet électronique pour l’ancien président

La justice française a imposé le port d’un bracelet électronique à Nicolas Sarkozy, limitant ses déplacements entre 8h00 et 20h00. Une exception lui est accordée jusqu’à 21h30 les jours d’audience de son procès concernant les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, qui se poursuit jusqu’au 10 avril. L’ancien président a précisé avoir « volontairement renoncé à certains des aménagements » prévus par la loi, refusant tout traitement de faveur malgré son statut d’ancien chef d’État.

Une bataille juridique qui se poursuit

Nicolas Sarkozy ne compte pas en rester là. Il a annoncé le dépôt imminent d’un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, considérant avoir été victime d’une injustice. Dans un message empreint d’émotion publié sur le réseau social X, l’ancien président remercie ses nombreux soutiens tout en refusant de se poser en victime. Il souligne que d’autres peines « plus vives » touchent la France actuellement, minimisant sa propre situation qu’il qualifie d’ »anecdotique« . Néanmoins, il affirme que ce sentiment d’injustice renforce sa détermination à poursuivre son combat « contre le mensonge, la calomnie et la manipulation« . Pour l’heure, l’ancien président conserve le droit d’exercer sa profession d’avocat, mais renonce à toute expression médiatique, à l’exception de cette ultime déclaration personnelle.