Keir Starmer, Premier ministre britannique, a annoncé dans une interview au Telegraph que le Royaume-Uni est prêt à envoyer des troupes en Ukraine si nécessaire, pour assurer la sécurité de Kiev. Cette déclaration s’inscrit dans un engagement déjà important, avec une aide annuelle de 3 milliards de livres sterling à l’armée ukrainienne jusqu’en 2030.
Cette prise de position intervient avant une réunion cruciale à Paris, où Starmer rencontrera des dirigeants européens. L’objectif est de discuter des actions à entreprendre face à l’accélération du conflit ukrainien, influencée par les initiatives de l’ancien président Trump. Un conseiller d’Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité pour les Européens de renforcer leur sécurité collective, alors que les États-Unis semblent réévaluer leur stratégie.
La divergence de positions entre Européens et Américains
L’administration américaine a récemment émis des déclarations controversées sur l’issue du conflit ukrainien. Le général Keith Kellogg, envoyé spécial de Trump, a exprimé des doutes sur la participation européenne aux négociations de paix. Pete Hegseth, ministre américain de la Défense, a qualifié d’« irréaliste » un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014, incluant la Crimée.
Face à cette situation, les Européens semblent déterminés à prendre plus d’initiatives. Les responsables américains ont indiqué que les Européens devront assumer la majeure partie de l’aide civile et militaire à l’Ukraine. Cette dynamique pourrait expliquer la position ferme de Keir Starmer, cherchant à rassurer Kiev sur l’engagement britannique à long terme, indépendamment des évolutions de la politique américaine.
Les défis des garanties de sécurité pour l’Ukraine
La question des garanties de sécurité pour l’Ukraine n’est pas nouvelle. Le mémorandum de Budapest de 1994 prévoyait des garanties territoriales pour l’Ukraine de la part des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Cependant, rappelons que ces garanties n’ont pas empêché l’annexion de la Crimée en 2014 ni l’invasion de 2022.
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