Le conflit russo-ukrainien, déclenché le 24 février 2022, a profondément bouleversé l’équilibre géopolitique européen. Après deux années de combats intenses, l’armée russe occupe près de 20% du territoire ukrainien, notamment dans les régions orientales. Les forces de Moscou progressent actuellement dans le Donetsk, s’emparant de localités souvent réduites en ruines par des mois de bombardements. L’Ukraine, malgré une résistance acharnée et le soutien occidental, peine à contenir l’avancée russe dans l’est du pays.
Une vision américaine controversée du conflit
Donald Trump a exposé lundi une position ambiguë sur l’avenir de l’Ukraine, évoquant la possibilité d’une absorption par la Russie. Sur Fox News, l’ancien président américain a souligné l’incertitude du conflit : « Ils pourraient arriver à un accord, ils pourraient ne pas arriver à un accord. Ils pourraient être russes un jour, comme ils pourraient ne pas être russes un jour« . Cette déclaration survient alors que Trump prévoit l’envoi de son émissaire spécial Keith Kellogg en Ukraine le 20 février, chargé d’élaborer un plan pour mettre fin aux hostilités.
Les terres rares au cœur des négociations
Le président américain a dévoilé une approche pragmatique centrée sur les intérêts économiques américains. Il réclame à Kiev l’équivalent de 500 milliards de dollars en terres rares, ces métaux stratégiques essentiels à l’industrie électronique, comme compensation de l’aide versée. « Je veux récupérer cet argent« , a-t-il martelé, argumentant que Washington doit « sécuriser » ses investissements face à l’incertitude du conflit. Volodymyr Zelensky s’est montré ouvert aux « investissements d’entreprises américaines » dans ce secteur, tout en rappelant qu’une partie significative des gisements se trouve en territoire occupé.
Des pourparlers sous tension
La perspective de négociations divise profondément les acteurs du conflit. L’Ukraine, qui redoute un accord défavorable, insiste sur des garanties de sécurité solides, incluant soit une adhésion à l’OTAN, soit le déploiement de forces de maintien de la paix. Vladimir Poutine maintient ses exigences : l’annexion de quatre régions ukrainiennes et de la Crimée, ainsi que le renoncement de Kiev à rejoindre l’OTAN. Face à ces positions antagonistes, Zelensky a récemment infléchi sa position, se disant prêt à des discussions directes avec Poutine si cela permettait d’épargner des vies ukrainiennes. Une série de rencontres de haut niveau est prévue, notamment lors de la conférence sur la sécurité de Munich, où le président ukrainien rencontrera le vice-président américain J.D. Vance, alors que les forces russes poursuivent leurs frappes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
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