L’Angola confirme son ascension fulgurante dans l’industrie du diamant. En 2024, le pays a exporté 10,2 millions de carats, générant 1,5 milliard de dollars de revenus. Avec une demande mondiale en pleine croissance et des ressources encore sous-exploitées, Luanda voit plus grand : exploration renforcée, diversification des débouchés et montée en gamme de la filière.
Les Émirats arabes unis dominent largement les exportations angolaises, absorbant 78,1 % des volumes, tandis que la Belgique capte 19,8 %. Cette tendance illustre l’influence croissante de Dubaï dans le commerce mondial des diamants bruts, au détriment d’Anvers, longtemps plaque tournante du secteur. L’Angola cherche toutefois à diversifier ses partenaires commerciaux pour mieux négocier ses prix et réduire sa dépendance à quelques acteurs.
L’intégration progressive du pays dans des chaînes de valeur plus sophistiquées, incluant la taille et le polissage, pourrait également accroître les revenus du secteur. Le gouvernement angolais ne veut plus se contenter d’exporter des diamants bruts. Il mise sur une transformation locale accrue, avec des investissements dans des unités de taille et de certification. Objectif : capter une plus grande part de la valeur ajoutée, générer des emplois spécialisés et renforcer l’expertise locale.
Parallèlement, les autorités renforcent les activités de prospection et de recherche géologique, avec l’ambition de découvrir de nouveaux gisements et d’optimiser l’exploitation des mines existantes. Le potentiel est immense. Moins de 40 % du territoire angolais a été exploré à ce jour. Avec une production en forte hausse, une politique d’expansion minière et un positionnement stratégique sur le marché international, l’Angola pourrait bien concurrencer les leaders du secteur comme le Botswana ou la Russie. En capitalisant sur une meilleure gouvernance du secteur et sur l’attractivité des investisseurs, le pays a toutes les cartes en main pour devenir un acteur incontournable du diamant mondial.
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