Depuis plusieurs années, les nations maghrébines intensifient leurs relations diplomatiques et commerciales avec les puissances économiques d’Afrique subsaharienne. Cette dynamique illustre une volonté d’intégration continentale qui dépasse les frontières traditionnelles entre Afrique du Nord et Afrique noire. Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie multiplient les initiatives pour développer des partenariats stratégiques, notamment dans les domaines économiques, énergétiques et culturels, avec les pays à fort potentiel comme le Nigeria, l’Afrique du Sud ou le Kenya. Ces rapprochements se manifestent par des missions commerciales, des investissements croisés et des accords bilatéraux qui témoignent d’une vision panafricaine du développement économique.
Un partenariat stratégique entre le Maroc et l’État d’Ogun
Une nouvelle étape dans cette dynamique vient d’être franchie. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et le gouvernement de l’État d’Ogun, situé au sud-ouest du Nigeria, ont officialisé leur collaboration en signant un mémorandum d’entente mercredi à Abeokuta, ville nigériane située à environ cent kilomètres de Lagos.
Ce document, paraphé par Ali Zerouali, vice-président de la commission Afrique de la CGEM, et Dapo Abiodun, gouverneur de l’État d’Ogun, établit les bases d’une coopération multisectorielle. Les domaines concernés couvrent l’agriculture, l’industrie, les infrastructures et les énergies renouvelables, mais également l’éducation et la formation professionnelle.
Le gouverneur Abiodun a particulièrement salué l’expertise marocaine dans plusieurs secteurs clés tels que l’éducation, la technologie et l’agriculture. Il a souligné les réussites du royaume dans les industries automobile et aéronautique, évoquant la possibilité de reproduire ce modèle de développement au Nigeria grâce à l’implantation de la CGEM dans l’État d’Ogun.
Des ambitions communes pour le développement africain
Ali Zerouali a précisé que cette alliance s’inscrit dans une vision partagée : structurer et promouvoir des chaînes de valeur régionales intégrées à l’économie mondiale. Les deux parties ambitionnent de concentrer leurs efforts sur des secteurs considérés comme stratégiques : l’agro-industrie, l’énergie, la formation et l’industrie au sens large.
Au-delà des aspects purement économiques, le mémorandum prévoit également de stimuler les échanges commerciaux et culturels entre les deux régions. Cette dimension souligne la volonté d’un partenariat global qui ne se limite pas aux seules considérations financières.
Le gouverneur Dapo Abiodun a conclu en exprimant sa conviction que la combinaison des atouts respectifs du Maroc et de l’État d’Ogun permettra de bâtir un avenir prospère. Cette collaboration incarnerait ainsi une vision commune de l’émergence africaine fondée sur des partenariats équitables, bénéfiques tant pour les deux parties que pour l’ensemble du continent africain.
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