La France et l’Algérie entretiennent des rapports complexes depuis 1962. L’héritage colonial français et les questions mémorielles demeurent des points sensibles. Les désaccords se sont multipliés autour des expulsions de ressortissants algériens de France, que l’Algérie refuse parfois d’accueillir, créant des crises migratoires. Les prises de position d’intellectuels comme Boualem Sansal, écrivain algérien critiquant son pays d’origine depuis la France, ont également exacerbé les frictions diplomatiques. Ces différends s’ajoutent aux contentieux historiques non résolus, formant un terrain propice aux malentendus.
Une diplomatie présidentielle privilégiée
Face aux tensions avec Paris, le Président Tebboune a exposé sa méthode lors de son échange avec la presse nationale ce samedi. Il a établi une ligne claire : « Notre seul point de repère c’est le Président Français. Et tous les problèmes se règlent avec lui ou la personne qu’il délègue. C’est lui mon alter-ego, et c’est avec lui que je travaille ».
Cette position marque la volonté algérienne de maintenir un canal direct avec l’Élysée, en faisant abstraction des critiques émanant d’autres sphères françaises. Le dirigeant algérien a fermement écarté l’importance des voix secondaires en soulignant que tout le reste « ne nous intéresse pas ».
La souveraineté au cœur des préoccupations algériennes
L’attitude du président algérien traduit une approche diplomatique réfléchie visant à défendre l’indépendance nationale dans un contexte tendu. En limitant ses interlocuteurs au seul président français, l’Algérie instaure un protocole strict dans ses relations diplomatiques.
Cette stratégie permet à Alger d’ignorer les polémiques médiatiques pour concentrer les échanges au niveau présidentiel uniquement. Elle reflète une conception rationnelle des relations franco-algériennes, où les collaborations essentielles peuvent se poursuivre malgré les désaccords.
Le président Tebboune considère visiblement cette approche comme le meilleur moyen de surmonter les différends récurrents tout en préservant des liens nécessaires entre les deux nations méditerranéennes.
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