La publication récente du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a suscité une vive interrogation. Sur son compte Instagram, il a partagé une carte du Maroc singulièrement amputée de son territoire du Sahara, provoquant une onde de surprise dans le contexte diplomatique franco-marocain.
Cette image, apparemment anodine, pourrait cacher plusieurs interprétations. S’agit-il d’un simple oubli malencontreux ou d’une décision calculée susceptible de fragiliser les relations entre Paris et Rabat ? La moindre approximation cartographique devient aujourd’hui un enjeu sensible, tant les relations entre les deux pays sont scrutées avec attention.
Un contexte diplomatique complexe
Les récentes déclarations présidentielles semblent pourtant avoir clarifié la position française. En octobre 2024, Emmanuel Macron avait solennellement confirmé son soutien à la « souveraineté marocaine » sur le Sahara, allant jusqu’à faire actualiser les cartes officielles du ministère des Affaires étrangères pour refléter cette nouvelle doctrine diplomatique.
Lors d’une rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita, Jean-Noël Barrot a réaffirmé le soutien français, présentant le Plan d’autonomie de 2007 comme l’unique voie pour une résolution politique durable. Il a également souligné l’importance de renforcer les engagements économiques et culturels dans la région.
Une carte qui interroge
La publication de Barrot intervient dans un contexte où chaque geste diplomatique est scruté. Malgré les assurances officielles et la correspondance d’Emmanuel Macron au roi Mohammed VI réaffirmant la souveraineté marocaine sur le Sahara, cette carte sans le territoire devient un symbole potentiel de tensions diplomatiques, dont les implications restent à mesurer, d’autant que dans le même temps, la diplomatie algérienne fait pression sur la communauté internationale pour pousser certains pays à revenir sur leur position au sujet du Sahara occidental, dont la France, avec qui les relations diplomatiques sont des plus complexes.
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