Le différend sur le Sahara occidental représente depuis des décennies un point de rupture fondamental dans les relations entre le Maroc et l’Algérie. Rabat considère ce territoire comme faisant partie intégrante de son royaume depuis la fin de la présence espagnole en 1975. De son côté, Alger apporte un soutien constant au Front Polisario et à sa quête d’autodétermination, lui offrant refuge et appui diplomatique. Cette opposition a non seulement paralysé les rapports bilatéraux mais également compromis tout projet d’union maghrébine, transformant la frontière commune en barrière infranchissable depuis 1994. Les reconnaissances internationales récentes des revendications marocaines ont davantage intensifié cette rivalité historique.
Des présences qui suscitent l’inquiétude
La venue de ressortissants algériens sur le territoire marocain déclenche actuellement une vague d’appréhension. L’exemple de Rachid Nekkaz, qui s’est présenté aux élections présidentielles tant en Algérie qu’en France, illustre particulièrement cette préoccupation. Lors de son passage à Marrakech, il a publié un enregistrement contestataire remettant en cause l’autorité marocaine sur le Sahara occidental, utilisant des références historiques erronées.
Cette situation a provoqué une mobilisation sur les plateformes sociales où des activistes réclament un contrôle accru des entrées sur le territoire. Ces voix militent pour l’établissement d’un système de visa électronique ou d’autorisation préalable, particulièrement pour les visiteurs originaires de pays ne soutenant pas la position marocaine.
Protection territoriale et réponse gouvernementale
Ces visites génèrent un sentiment croissant de suspicion. Certains analystes y décèlent une tentative de provocation, quand d’autres craignent une stratégie visant à affaiblir la position du Maroc concernant sa souveraineté territoriale.
Les demandes s’intensifient pour que les autorités, notamment le ministère des Affaires étrangères, instaurent des mesures de filtrage plus rigoureuses. La principale requête porte sur un examen plus approfondi des demandes de visa pour les personnes susceptibles d’agir contre les intérêts du royaume.
Ce nouvel épisode démontre comment la question du Sahara continue d’empoisonner les relations entre ces deux puissances nord-africaines, transformant de simples déplacements humains en potentielles crises diplomatiques.
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