Le partenariat militaire entre Moscou et Pyongyang s’est considérablement renforcé depuis le début du conflit ukrainien en 2022. Face aux sanctions occidentales, le Kremlin a cherché de nouveaux alliés, trouvant en la Corée du Nord un partenaire disposé à fournir un soutien matériel et humain. Cette collaboration bilatérale s’est manifestée par des accords diplomatiques et militaires, notamment lors de la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin 2023, où les deux nations ont signé un pacte de défense mutuelle, marquant un tournant dans leurs relations.
Des milliers de soldats nord-coréens sur le front ukrainien
D’après les informations révélées jeudi par l’état-major sud-coréen (JCS), Pyongyang a déployé 3 000 combattants additionnels vers la Russie au cours des deux premiers mois de l’année. Ces renforts complètent le contingent initial de 11 000 militaires déjà présents pour appuyer les opérations russes. Les services de renseignement de Séoul évaluent les pertes nord-coréennes à environ 4 000 hommes mis hors de combat depuis leur engagement sur le terrain.
Un arsenal croissant fourni par Pyongyang
L’état-major sud-coréen signale que la contribution nord-coréenne dépasse largement l’envoi de personnel militaire. Selon leurs observations, Pyongyang a expédié d’importantes quantités d’armements, incluant des missiles à portée limitée ainsi que plus de deux cents pièces d’artillerie lourde et systèmes de roquettes. Les autorités sud-coréennes avertissent que ces transferts d’équipements militaires pourraient s’intensifier selon l’évolution des besoins tactiques russes, suggérant un approfondissement possible de l’engagement nord-coréen dans le conflit.
L’ampleur de cette collaboration militaire entre Moscou et Pyongyang soulève des inquiétudes croissantes parmi les puissances occidentales, qui y voient une tentative de contournement des sanctions internationales et un facteur d’escalade potentielle du conflit ukrainien.
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