Ukraine : Macron évoque l’idée d’une mission de l’ONU

Voilà trois ans maintenant que le conflit russo-ukrainien perdure et nul ne peut dire avec exactitude quand est-ce qu’il prendra fin. Ce conflit a provoqué la création de deux blocs. L’Ukraine bénéficie du soutien d’une grande partie du monde occidental alors que les soutiens de la Russie se comptent sur le bout des doigts.

La France et le Royaume-Uni explorent de nouvelles options pour renforcer leur soutien à Kiev. Lors du sommet du Conseil européen du 20 mars, en présence du secrétaire général des Nations unies António Guterres, le président français Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’une mission de protection sous l’égide de l’ONU.

Parallèlement, il collabore étroitement avec le Premier ministre britannique Keir Starmer pour pousser en faveur d’un déploiement militaire européen en Ukraine. L’idée d’une mission onusienne en Ukraine marque un tournant dans la stratégie de soutien occidental. Plutôt qu’un simple appui financier et logistique, il s’agirait d’une initiative officielle sous mandat des Nations unies, destinée à protéger les infrastructures civiles et à garantir un corridor humanitaire.

Cependant, la mise en œuvre d’un tel projet nécessiterait un consensus au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, un défi de taille compte tenu de la présence de la Russie parmi ses membres permanents. Si elle voyait le jour, cette mission pourrait marquer une intensification de l’implication internationale dans le conflit, avec une reconnaissance officielle du rôle des Nations unies dans la gestion de la crise. Elle soulèverait néanmoins de nombreuses interrogations sur son déploiement, ses règles d’engagement et sa capacité à éviter un affrontement direct avec les forces russes.

En mettant sur la table des propositions aussi ambitieuses que risquées, Emmanuel Macron et Keir Starmer cherchent à repositionner l’Europe comme un acteur central dans le dossier ukrainien. Mais ces initiatives seront scrutées de près par Moscou, qui pourrait y voir une provocation et y répondre par un durcissement militaire.