Durant son premier mandat, Donald Trump avait marqué sa politique étrangère envers l’Afrique par des déclarations controversées et une diplomatie parfois distante. Il avait notamment qualifié certains pays africains de « pays de merde » lors d’une réunion à huis clos en 2018, provoquant l’indignation internationale. Sa politique migratoire restrictive avait également touché plusieurs nations africaines avec l’instauration de restrictions de voyage et une réduction de l’aide au développement pour certains pays. Cette approche avait considérablement refroidi les relations entre les États-Unis et plusieurs nations du continent africain.
Mesures drastiques contre le Soudan du Sud
Les États-Unis ont pris une décision radicale ce samedi 5 avril concernant les ressortissants sud-soudanais. Washington a révoqué l’ensemble des visas détenus par les citoyens du Soudan du Sud et suspendu l’attribution de nouveaux documents de voyage pour ces mêmes personnes. Cette annonce, communiquée par le secrétaire d’État Marco Rubio, représente une sanction diplomatique majeure.
L’administration Trump justifie cette mesure par le refus du Soudan du Sud d’accepter le retour de ses citoyens expulsés des États-Unis. « Le département d’État révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud avec effet immédiat », a déclaré Marco Rubio dans son communiqué officiel.
Tensions diplomatiques et conditions de levée des sanctions
Les autorités américaines ont clairement établi leurs griefs envers Juba. Le chef de la diplomatie américaine accuse directement le gouvernement de transition sud-soudanais de « tirer profit des États-Unis » tout en refusant ses obligations internationales.
Washington insiste sur l’importance du respect des procédures d’immigration pour sa sécurité nationale. Marco Rubio a souligné qu’un pays doit impérativement accepter le retour de ses ressortissants lorsqu’ils font l’objet d’une expulsion par un autre État.
Les États-Unis ont toutefois laissé une porte ouverte au dialogue en indiquant qu’ils étaient disposés à reconsidérer cette politique punitive dès lors que le Soudan du Sud ferait preuve d’une pleine coopération. Cette condition pose les bases d’une possible normalisation future des relations consulaires entre les deux nations.
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