Le groupe énergétique italien Eni voit grand en Afrique du Nord. Dans un contexte mondial confronté à une reconfiguration des circuits d’approvisionnement énergétique, la multinationale prévoit d’investir plus de 26 milliards de dollars dans la région d’ici à 2029. Un pari stratégique qui s’appuie sur le potentiel considérable de l’Algérie, de la Libye et de l’Égypte, trois pays clés pour répondre à la demande croissante en gaz naturel de l’Europe.
Eni entend consolider sa présence sur ce corridor énergétique vital, à l’heure où l’Europe cherche activement à réduire sa dépendance au gaz russe. Proche du marché européen, l’Afrique du Nord offre à la fois des ressources abondantes et une position géographique privilégiée. Pour Eni, c’est donc un choix naturel que de renforcer ses engagements dans ces pays qui disposent déjà d’infrastructures solides ou en développement, et qui présentent des perspectives prometteuses malgré certains défis politiques et sécuritaires.
La stratégie du géant italien va au-delà de la simple extraction de ressources. En soutenant les capacités de production locales, le mastodonte participe aussi à la modernisation des filières énergétiques et au développement économique de ses partenaires. La création d’emplois, le transfert de compétences, la modernisation des infrastructures et le soutien à l’industrialisation figurent parmi les effets attendus de cet ambitieux plan d’investissement.
L’entreprise ne cache pas non plus sa volonté d’intégrer progressivement des critères de durabilité dans sa stratégie, avec des projets liés à la transition énergétique, notamment dans les domaines du gaz naturel liquéfié, du captage de carbone ou de l’efficacité énergétique.
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