Candidat à la présidence américaine, Donald Trump avait déjà placé les tarifs douaniers au cœur de sa stratégie économique, promettant d’utiliser ces leviers pour rééquilibrer les échanges commerciaux des États-Unis. Depuis son investiture en janvier 2025, le président n’a pas tardé à concrétiser ses menaces. Début avril, l’administration Trump a annoncé l’imposition de droits de douane sur les marchandises de plusieurs pays, dont le Nigeria qui se voit appliquer une taxe de 14%. Cette décision intervient alors que Washington reproche à Abuja ses propres barrières commerciales jugées préjudiciables aux exportateurs américains.
Le bras de fer commercial s’intensifie
L’agence américaine responsable du commerce extérieur a mis en lumière les mesures protectionnistes adoptées par le Nigeria. Dans une publication diffusée sur son compte X le 7 avril, le Bureau du représentant américain au Commerce (USTR) a inscrit ces restrictions parmi les dix obstacles commerciaux les plus problématiques rencontrés par les exportateurs américains à l’échelle mondiale.
Le différend commercial porte sur l’embargo imposé par Abuja concernant 25 types de marchandises. Parmi celles-ci figurent des produits cruciaux pour l’économie américaine: les spiritueux, les œufs, les préparations pharmaceutiques, les jus conditionnés pour la vente au détail, la viande porcine, le sucre chimiquement pur sous forme solide, la volaille, l’huile végétale transformée et la viande bovine. L’interdiction touche également d’autres articles comme les pneus usagés ou rechapés, certains emballages en carton, les répulsifs anti-moustiques sous forme de spirales, diverses boissons avec ou sans alcool, et certains produits sanitaires fabriqués en plastique.
Une réponse américaine ferme
Le message de l’USTR est sans équivoque concernant l’impact de ces mesures: « Ces règlementations constituent des entraves majeures aux échanges qui occasionnent des manques à gagner significatifs pour les compagnies américaines cherchant à développer leurs activités sur le territoire nigérian. »
Les autorités américaines mettent particulièrement l’accent sur les dommages causés aux exportateurs de denrées agricoles comme la viande et la volaille, ainsi qu’aux fabricants de produits transformés tels que les spiritueux et les jus de fruits.
La décision de l’administration Trump d’imposer ces droits de douane de 14% représente donc une réplique directe aux restrictions commerciales nigérianes. Cette mesure s’inscrit dans la lignée des promesses de campagne du président, qui avait annoncé vouloir utiliser les outils tarifaires pour défendre les intérêts économiques américains face aux pratiques qu’il juge déloyales de certains partenaires commerciaux.
Laisser un commentaire