Le cajou, également connu sous le nom de noix d’anacarde, est un fruit largement cultivé dans plusieurs pays tropicaux. Très prisé pour ses qualités nutritionnelles et ses multiples utilisations, il est consommé sous diverses formes : cru, grillé, ou transformé en produits dérivés comme des huiles et des beurres. Le secteur de la noix de cajou représente une part importante de l’économie dans certains pays producteurs, offrant des opportunités pour la création d’emplois et le développement des communautés rurales. Cependant, les défis liés à la production, à la gestion des prix et à l’exportation des produits restent au cœur des préoccupations des autorités agricoles et économiques.
Dans ce contexte, le Burkina Faso a récemment annoncé la suspension temporaire des exportations de noix de cajou, une décision qui a pris effet immédiatement sur tout le territoire. Cette mesure, rendue publique le 2 avril 2025, découle d’une volonté gouvernementale de favoriser la transformation locale du produit et de renforcer la souveraineté économique. Le pays vise ainsi à créer davantage de valeur ajoutée sur son sol en encourageant les industries locales à traiter les noix brutes avant leur exportation. Le Conseil burkinabè de l’anacarde justifie cette initiative par la nécessité de stimuler l’emploi et de favoriser une économie plus indépendante et durable, en limitant les exportations brutes de la noix.
La décision intervient après la fixation du prix d’achat plancher des noix brutes à 385 francs CFA le kilogramme, contre 310 francs CFA en 2024. Cette augmentation vise à soutenir les planteurs tout en cherchant à garantir une offre plus stable sur le marché local. Le Burkina Faso, qui produit en moyenne 200 000 tonnes de noix de cajou par an, cherche ainsi à redéfinir les termes de sa relation avec ce produit phare en équilibrant les intérêts des producteurs et la valorisation des ressources naturelles du pays.
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