Ce mercredi 23 avril, à l’occasion d’une visite officielle en Chine, le président kenyan William Ruto a supervisé la signature de deux accords majeurs d’investissement dans l’agriculture, pour un montant total de 430 millions de dollars. Ces partenariats, dévoilés par nos confrères de l’Agence Ecofin, traduisent la volonté de Nairobi d’attirer des acteurs stratégiques pour moderniser son secteur agricole et en faire un pilier industriel de son économie.
Le premier projet est relatif à la société Shandong Jialejia Agriculture and Animal Husbandry Technology. Elle investira 30 millions de dollars dans la création d’une ferme avicole d’envergure dans le comté de Kajiado. L’infrastructure pourra accueillir jusqu’à 500 000 poules pondeuses, afin de renforcer la production locale d’œufs et de viande de volaille. Une initiative qui devrait contribuer à réduire la dépendance aux importations alimentaires tout en stimulant la création d’emplois ruraux.
Le second investissement, bien plus ambitieux, s’élève à 400 millions de dollars. Il est porté par le groupe chinois Zonken, à travers ses filiales Biotech Corporation Ltd et Zonken Environmental Technology Ltd. Le projet prévoit la culture intensive et la transformation de l’aloe vera dans le comté de Baringo. Cette plante aux multiples débouchés commerciaux (cosmétiques, pharmaceutiques, agroalimentaires) s’inscrit dans la stratégie kényane de diversification des cultures à haute valeur ajoutée. Le choix de partenaires chinois n’est pas anodin.
Pékin, par sa capacité à mobiliser rapidement des financements et des technologies agricoles, apparaît comme un allié de poids pour les pays africains cherchant à moderniser leur agriculture. Pour le Kenya, il s’agit aussi de capter les opportunités de valeur ajoutée locale, dans un contexte où la sécurité alimentaire est devenue un enjeu majeur.
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