Depuis que le président Patrice Talon a lancé l’hypothèse d’une candidature commune avec son ancien alter ego Boni Yayi pour la présidentielle de 2026, l’idée a fait son petit bout de chemin dans l’esprit de certains Béninois. Puis, d’autres se sont mis à en douter, tant ces deux personnalités ont été cordialement en mésintelligence. Patrice Talon en veste et cravate assis, dans une salle du Palais de la Marina, en face de Boni Yayi dans une ambiance feutrée. Ou encore les deux hommes en tête-à-tête dans un salon privé de l’un d’eux, en tenue décontractée, un verre de champagne en main devant une cuisine du terroir ou des saveurs d’ailleurs. Que font-ils ? Ils devisent tranquillement du sort de leur pays pour les années à venir. Objectif : choisir un seul et même candidat pour l’élection présidentielle de 2026. Qui pourrait envisager une telle scène à l’heure actuelle dans notre pays, tant les tensions entre ces deux hommes politiques se sont crispées et même exacerbées ces deux dernières décennies ? C’est pourtant un tel scénario qui pourrait surprendre et advenir dans les prochaines semaines. En effet, cette idée qui a vu le jour lorsque dans une interview récente accordée à un magazine panafricain, le président Patrice Talon a laissé croire à une candidature entre lui et son ancien « meilleur ami » Boni Yayi avec qui, il s’est farouchement brouillé entre-temps, commence à se propager au sein de l’opinion. A regarder de près, cette idée n’est pas saugrenue. Au contraire, elle est plutôt très intéressante. Tout le monde le sais, même ses pires ennemis : Patrice Talon ne prononce aucune phrase sans l’avoir longuement pensée, minutieusement réfléchie et sérieusement mûrie. Par conséquent, cette hypothèse de désignation d’une candidature commune vaut son pesant d’or. Sauf que depuis le 14 mars dernier, date de la publication de ces déclarations jusqu’à ce jour, personne n’en a fait écho. Elles n’ont suscité aucune réaction ou commentaire, aucune confirmation ou rejet, ni du côté du principal intéressé Boni Yayi et les responsables de son parti Les Démocrates, ni de ceux de la majorité présidentielle. De plus, aucune oreille indiscrète n’a fait état de quelconques tractations sous-jacentes qui seraient en train d’être menée. Alors, des interrogations tournent en boucle dans la tête de plusieurs personnes.
La première réflexion qui saute à l’œil est : Pourquoi ? Pourquoi deux hautes personnalités de l’histoire de notre pays, qui se sont étripées pendant près de deux décennies, vont se retrouver subitement autour d’une table pour discuter de l’avenir de leur pays ? Les planètes se sont-elles enfin alignées ? Patrice Talon et Boni Yayi ont-ils enfin décidé de fumer le calumet de la paix ? Si c’est le cas, tant mieux pour le peuple béninois qui a tant souffert de cette inimitié. Cela pourrait permettre de ramener la paix et la sérénité dans les foyers, de libérer les prisonniers politiques et le retour des exilés. Ou bien Patrice Talon veut-il assurer ses arrières ? Veut-il conclure un deal contre quelques tourments de la part de son successeur après avoir passé dix ans au pouvoir? Mais lui-même avait déjà affirmé il y a quelques temps, qu’il n’a besoin de personne pour assurer ses arrières ou même pour lui garantir une retraite tranquille et paisible, encore moins un dauphin pour le protéger d’une quelconque vendetta. Certains observateurs de la vie politique béninoise penchent du côté de la première option avancée et pensent que la paix et l’intérêt supérieur de la Nation ont guidé le président Patrice Talon. Qu’à cela ne tienne. Mais la concrétisation de cette idée risque de poser quelques problèmes. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
Là où le bât blesse
Si les deux leaders arrivent à se mettre d’accord sur le principe d’un seul et même candidat, la seconde réflexion consistera à savoir comment le concrétiser. En fait, les prochaines semaines étaient prévues pour être celles au cours desquelles les partis de la majorité présidentielle sont sensés s’entendre pour désigner leur candidat. On l’avait appris dans les coulisses sans une confirmation explicite des principaux intéressés. Du côté de l’opposition, le premier vice- président du parti Les Démocrates Basile Ahossi avait lui aussi annoncé que de leur côté, on s’affaire à opérer le même exercice avec l’organisation des primaires. Les écuries et les ambitions étaient donc en marche des deux côtés pour l’élection présidentielle de 2026. Et c’est à ce moment précis qu’apparaît l’idée d’un candidat unique pour Patrice Talon et Boni Yayi.
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C est du divertissement
Ce sont 2 bandits
Le cas echeant ils s entendront pour supprimer la limite d âge
Et revenir à 2 mandats consécutifs
Comme ça Yayoi pourra se présenter et talon faire encore 2 mandats
Après 5 ans pas celui ci
Ouattara et Bédié se sont entendus de cette manière
Ils ont supprimer la limite d âge de 75 ans pour que Bédié puisse être candidat après les 10 ans d ado
Tu parles Ouattara l a roulé il s apprête a faire 20 ans
Ne voulant occupez pas des hommes politiques
A part soglo et houngbedji qui agitent des idées
Tous des bandits sans idéal
Et sans foi ni loi
Le PR est un fin stratège. Il fera paraître son choix personnel comme étant l’émanation d’une réflexion avec Yayi opposant afin de s’assurer une victoire encore plus écrasante que s’il s’y prenait seul. C’est sans doute le signe que le poulain est insoupçonné de la masse populaire. Wait and see
Fin stratège, fin stratège tu parles! S’il ne donne rien de sérieux et de concret en échange à Yayi Boni, ça va être la cata…
Comme d’habitude, Yayi sera toujours le dindon de la farce. Il a en face de lui quelqu’un de plus malin, habile et qui voit très loin. Alors que lui n’est qu’un réactif. S’il pense gagner quelque chose d’un tel deal, il se trompe largement. Celui qui est en face n’ a jamais tenu ses engagements.
Avec les béninois, on ne peut jamais dire que l’équation sera difficile, parce que ces deux-là sont capables de nous présenter un mouton à 5 pattes afin qu’ils trouvent leur compte.
Quitte à vous de choisir le Bon de l’Ivraie. Puisque nous sommes un peuple de Mouton ; ça passera comme une lettre à la poste . Mais pour ma part ; je crois que c’est Romanesque. Ça ne risque pas de se produire. Les deux hommes d’Etat étant d’une classe de pensée politique différente. Une idéologie opposée. Une posture du développement diamétralement opposée. Le Dr Boni Yayi étant un Communiste au sens figuré du terme et , le président Talon un Libéral capitaliste.