Le monde culturel béninois et international est en deuil. Le dramaturge, écrivain et homme de culture José Pliya s’est éteint subitement le samedi 12 avril à Miami, alors qu’il était en mission. Il allait avoir 59 ans. En disparaissant brutalement, le chargé de mission du président Patrice Talon aux Arts et à la Culture laisse un vide immense dans l’univers artistique.
Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages affluent, témoignant de l’impact profond de cet homme de lettres sur ses contemporains. José Pliya, fils de l’illustre écrivain Jean Pliya, a marqué la scène artistique par la force de son verbe et son engagement. Son œuvre, saluée notamment par l’Académie française en 2003, fait de lui l’une des voix majeures du théâtre francophone contemporain.
RFI tend son micro au monde culturel
Parmi les hommages rendus, celui de Radio France Internationale (RFI) se distingue. La radio mondiale a consacré un reportage émouvant à la mémoire de José Pliya, donnant la parole à ceux qui l’ont côtoyé, admiré ou travaillé avec lui. Alain Godonou, également chargé de mission auprès du président béninois, a salué en lui « un homme de liaison, un passeur », évoquant ses talents à la fois artistiques et stratégiques dans la mise en place de politiques culturelles efficaces.
La professeure Sylvie Chalaye, de la Sorbonne, a rappelé l’originalité de son théâtre : « un théâtre qui joue toujours sur des enjeux très mystérieux, des effets de disparition, de perte ». Une évocation presque prémonitoire de ce départ inattendu.
Un hommage au-delà des institutions
Les messages de condoléances n’ont pas tardé. L’ambassade de France au Bénin a publié une note soulignant l’engagement sans faille de José Pliya pour la Francophonie, rappelant qu’il avait été élevé au rang de Chevalier des Arts et Lettres en 2022. L’institution a salué un artiste « mondialement reconnu » et présenté ses sincères condoléances à sa famille.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages bouleversants se succèdent. L’écrivain Florent Couao-Zotti, ami de longue date, a livré un hommage poignant, retraçant leur enfance commune et leurs retrouvailles artistiques : « Créateurs, nous habitions les mêmes territoires du rêve… Mais tu n’as pas pu aller jusqu’au bout de la traversée. »
Sandra Idossou, quant à elle, s’est dite bouleversée par la nouvelle : « J’ai perdu quelqu’un que j’affectionne beaucoup… un ami, un homme passionné par le Bénin, ses arts, sa culture… » Un hommage intime et personnel, à l’image de l’impact que José Pliya a eu dans la sphère culturelle et humaine.
Un héritage vivant
José Pliya aura marqué de son empreinte les scènes de théâtre d’Avignon, les centres culturels d’Afrique et de la Caraïbe, mais aussi les institutions béninoises. Directeur de l’ANPT avant de rejoindre la présidence, il a œuvré avec rigueur pour valoriser les patrimoines culturels béninois.
Alors que le rideau tombe sur cette existence féconde, son œuvre et son souvenir continuent de rayonner. Le dramaturge s’en est allé, mais les échos de sa voix, de ses idées, de ses combats artistiques, eux, continueront d’habiter la scène.
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