Diaspora du Maghreb : une mesure incitative annoncée

Dinar algérien (DR)

Les communautés maghrébines établies à l’étranger jouent depuis longtemps un rôle essentiel dans les équilibres économiques de leurs pays d’origine. En plus des transferts d’argent réguliers, elles contribuent à la diffusion d’idées, à la circulation des compétences et à la création d’opportunités économiques. Consciente de ce potentiel, l’Algérie cherche désormais à renforcer les liens avec sa diaspora en l’invitant à participer activement à son développement, notamment dans des secteurs à haute valeur ajoutée.

Un dispositif pensé pour les talents d’ailleurs

Lors d’un événement organisé à Lyon par le Consulat général, plusieurs représentants du gouvernement ont présenté les nouvelles orientations visant à encourager les investissements des Algériens vivant à l’étranger. Par visioconférence, le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, Sofiane Chaib, et le ministre de l’Économie de la connaissance, Noureddine Ouadah, ont échangé avec des entrepreneurs issus de la diaspora autour des perspectives offertes par l’économie nationale.

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Cette démarche s’adresse à une population qui connaît bien les exigences du monde des affaires en dehors des frontières algériennes. Les autorités souhaitent l’impliquer dans la modernisation du pays, en mettant l’accent sur des domaines porteurs comme les nouvelles technologies, la création d’entreprise ou encore les innovations numériques. Plusieurs intervenants ont d’ailleurs partagé leurs expériences, démontrant la capacité de cette diaspora à réussir des projets ambitieux une fois les bonnes conditions réunies.

Une série d’outils pour passer à l’action

Pour soutenir ces ambitions, le gouvernement a mis en place différents mécanismes destinés à faciliter l’émergence de projets portés par des profils innovants. Il s’agit notamment d’organismes publics chargés d’accompagner les jeunes créateurs d’activité, d’apporter des soutiens ciblés et de fluidifier les démarches. Ce cadre rénové vise à encourager ceux qui souhaitent lancer une entreprise ou développer un concept technologique depuis ou vers l’Algérie.

L’un des axes majeurs de cette stratégie repose sur l’accueil de capitaux privés dans des secteurs à fort potentiel. Plutôt que de se limiter à la traditionnelle aide au retour, le pays propose désormais un environnement plus compétitif pour attirer des initiatives capables de créer de la valeur. L’État parie sur des collaborations entre les compétences locales et les apports venus de l’étranger, dans une logique de complémentarité.

Allègements fiscaux pour favoriser l’engagement

Parmi les mesures mises en avant, des avantages fiscaux ont été conçus pour alléger les contraintes pesant sur les investisseurs potentiels. Ces incitations concernent notamment les charges liées au lancement d’une activité et visent à encourager l’installation de projets dans des filières ciblées. Les représentants de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, également présents lors de la rencontre, ont précisé les conditions d’éligibilité et les modalités pratiques.

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Cette dynamique cherche à transformer un lien affectif avec le pays en engagement économique concret. L’implication de la diaspora, en particulier celle qui évolue dans les milieux de l’innovation, est perçue comme un levier de transformation pour une économie encore marquée par sa dépendance aux hydrocarbures. En créant des passerelles avec ses citoyens de l’étranger, l’Algérie tente ainsi de construire une nouvelle relation, fondée sur la confiance, la réciprocité et le projet commun.

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