Hydrogène vert au Maghreb: une étape supplémentaire vers la concrétisation

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L’hydrogène vert représente aujourd’hui un vecteur énergétique clé dans la transition écologique mondiale. Produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité issue de sources renouvelables comme le solaire ou l’éolien, ce carburant propre n’émet aucun gaz à effet de serre lors de sa production ni de son utilisation. Son développement constitue une réponse cruciale aux défis climatiques actuels, permettant notamment la décarbonation de secteurs industriels lourds difficiles à électrifier directement. Pour les pays du Maghreb, dotés d’un potentiel solaire et éolien exceptionnel, cette technologie offre une opportunité de repositionnement stratégique dans le paysage énergétique international.

Un partenariat algéro-espagnol renforcé autour de l’énergie propre

La récente rencontre du 3 avril 2025 entre Rachid Hachichi, président-directeur général de Sonatrach, et Maarten Wetselaar, président de Cepsa, marque un tournant décisif dans les relations énergétiques entre l’Algérie et l’Espagne. Les discussions tenues à Alger ont permis aux deux entreprises de consolider leur vision commune autour des énergies renouvelables, avec un focus particulier sur la production d’hydrogène vert.

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Ce nouveau chapitre de collaboration entre le géant énergétique algérien et la compagnie espagnole se matérialise par un projet ambitieux visant à déployer des installations solaires et éoliennes sur le territoire algérien. L’électricité générée alimentera des électrolyseurs pour produire de l’hydrogène sans émission de carbone, transformant fondamentalement l’approche énergétique du pays.

Diversification économique et ouverture vers les marchés européens

Pour l’Algérie, historiquement dépendante de ses exportations d’hydrocarbures, ce projet représente bien plus qu’une simple initiative énergétique. Il constitue un levier de transformation économique permettant au pays de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles tout en développant une nouvelle filière industrielle génératrice d’emplois et d’expertise.

La dimension internationale du projet renforce également sa pertinence stratégique. En effet, l’hydrogène vert produit en Algérie pourrait devenir une ressource exportable vers l’Europe, offrant ainsi au continent une alternative supplémentaire pour diversifier ses approvisionnements en énergie propre. Cette perspective s’intègre parfaitement dans les politiques européennes de sécurité énergétique et de réduction des émissions carbone.

Le partenariat Sonatrach-Cepsa illustre comment la coopération internationale peut accélérer la transition énergétique dans la région méditerranéenne. En capitalisant sur les atouts naturels de l’Algérie et l’expertise technique de Cepsa, ce projet d’hydrogène vert établit un modèle prometteur de collaboration Nord-Sud autour des énergies du futur.

Une réponse

  1. Avatar de Chafik ouici.
    Chafik ouici.

    Si tout un chacun trouve son compte, rien ne peut interférer contre le bon sens. Toutefois il faut partir mono dans ce sillage de l’hydrogène vert (ou bleu, ou autre), car cette technologie n’est qu’a ses premiers balbutiements. L’expérience du project de la liquéfaction du gaz naturel d’Arzew entamé depuis plus d’une quarantaine d’années n’a pu donner ses fruits que plusieurs longues périodes après, suites à des concours de circonstances.
    Il faut qu’il y est les effets d’entraînements, qui se synchronisent avec : à savoir la vulgarisation de l’utilisation de ce nouveau combustible à outrance, ainsi que les utilités nécessaires à son transport et son stockage en Europe.

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