Iran : un espion au profit d’Israël exécuté

L’Iran a procédé mercredi 30 avril à l’exécution d’un homme accusé d’espionnage pour le compte d’Israël. Mohsen Langarneshin, décrit par l’agence de presse du pouvoir judiciaire iranien Mizan comme « un espion de haut rang et soutien opérationnel de plusieurs missions du Mossad en Iran« , a été pendu à l’aube. Cette exécution intervient dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays ennemis, sans que les autorités iraniennes n’aient précisé la date de son arrestation ni celle de son procès.

La justice iranienne a affirmé que Langarneshin était impliqué dans l’assassinat du colonel Hassan Sayyad Khodaï, membre des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. L’officier de 50 ans avait été abattu le 22 mai 2022 par deux assaillants à moto, alors qu’il rentrait chez lui dans l’est de Téhéran. Selon les accusations, le condamné aurait notamment « acheté une moto pour surveiller » la victime avant son assassinat. Peu après cet incident, le New York Times avait rapporté qu’Israël avait revendiqué auprès des États-Unis sa responsabilité dans ce meurtre.

Un officier iranien au profil particulier

Selon la télévision iranienne, le colonel Khodaï était « connu » pour ses activités en Syrie, où l’Iran a fourni un soutien militaire important au régime du président Bachar Al-Assad, renversé en décembre dernier par une coalition de groupes islamistes sunnites radicaux. Cette information met en lumière l’implication régionale de l’Iran et le rôle stratégique que jouait l’officier assassiné dans la politique étrangère iranienne au Moyen-Orient.

Une escalade dans les tensions régionales

Cette exécution n’est pas un cas isolé dans la campagne iranienne contre l’espionnage étranger. Les autorités du pays annoncent fréquemment l’arrestation de personnes accusées de travailler pour des services de renseignement étrangers, en particulier israéliens. En décembre 2023, un homme avait déjà été exécuté dans le sud-est de l’Iran après avoir été reconnu coupable de coopération avec le Mossad. Cette vague répressive s’était également manifestée en décembre 2022, lorsque quatre hommes avaient été pendus après leur condamnation à mort pour « coopération » avec Israël.