Le lithium, communément appelé « or blanc« , représente un élément essentiel à la transition énergétique mondiale. Ce métal aux propriétés uniques forme le composant central des batteries rechargeables qui équipent tant les véhicules électriques que les dispositifs de stockage pour énergies renouvelables. Sa remarquable capacité à emmagasiner l’énergie en fait une ressource cruciale pour les nations souhaitant diminuer leur utilisation de combustibles fossiles. Dans un contexte où la demande explose, propulsée par la mobilité électrique et l’essor des technologies vertes, les territoires possédant des gisements de lithium ou des capacités de transformation se trouvent en position favorable dans cette économie énergétique émergente.
Un partenariat stratégique avec une expertise reconnue
L’Algérie marque un tournant significatif avec la conclusion d’un mémorandum associant le professeur Karim Zaghib, spécialiste renommé disposant de trente années d’expérience dans le domaine du stockage énergétique. Celui-ci a exprimé sa satisfaction de contribuer au développement de son pays natal, tout en insistant sur le besoin de renforcer la formation et de créer un tissu industriel compétitif aux échelles régionale et mondiale.
L’événement formalisant cette collaboration s’est déroulé avec la participation de plusieurs dignitaires, notamment Belkacem Soltani, PDG de Sonarem, Noureddine Yassa, secrétaire d’État aux Énergies renouvelables, et Karima Tafer, secrétaire d’État aux Mines, démontrant l’engagement des autorités envers ce projet.
Une filière industrielle complète en développement
Mohamed Arkab, ministre d’État à l’Énergie, a affirmé que cette convention traduit la volonté nationale de développer un secteur industriel fondé sur l’innovation et l’excellence technologique. Le projet vise à exploiter les richesses minérales du pays – le phosphate, le lithium et le fer – à travers une chaîne industrielle complète depuis l’extraction jusqu’à la production locale de batteries LFP conformes aux exigences internationales.
La réalisation de cette initiative s’articule autour de quatre phases essentielles : l’établissement d’un partenariat technique avec le professeur Zaghib définissant calendrier et objectifs; la création d’une unité spécifique pour gérer le projet lithium; le lancement d’études complètes évaluant la faisabilité environnementale, économique et technique, particulièrement pour le traitement du phosphate de la mine de Jebel El Onk (Tébessa); et le démarrage de la fabrication industrielle des composants actifs, spécifiquement les cathodes LiFePO₄ (LFP), accompagné du développement d’une filière respectueuse de l’environnement valorisant les sous-produits.
Cette démarche constitue un élément central de la stratégie algérienne pour atteindre l’autonomie énergétique et avancer vers une économie durable et verte.
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