Longtemps cantonné à son statut de géant pétrolier, le Nigeria entend aujourd’hui écrire un nouveau chapitre de son histoire économique. Et c’est dans les entrailles de son sous-sol que le pays cherche à puiser un second souffle. Estimé à près de 700 milliards $, le potentiel minier nigérian représente une opportunité colossale pour rebattre les cartes d’un modèle encore trop dépendant des hydrocarbures.
Fer, lithium, or, zinc, nickel ou encore terres rares, les richesses minières du Nigeria ne manquent ni de diversité, ni de valeur stratégique. Pourtant, jusqu’ici, ces ressources sont restées largement sous-exploitées. Aujourd’hui, face aux limites du modèle pétro-dépendant et aux aléas des marchés énergétiques, le gouvernement fédéral veut capitaliser sur ce patrimoine enfoui.
L’objectif est clair, faire des mines un pilier de la diversification économique et un moteur de développement à long terme. À terme, Abuja ambitionne de transformer ce secteur en un levier de croissance, de création d’emplois et de recettes fiscales durables. Pour poser les bases de cette ambition, les autorités ont lancé un vaste programme de cartographie géologique du territoire. Cette étape cruciale vise à réduire les incertitudes pour les investisseurs, en offrant une meilleure lisibilité sur les gisements disponibles et leur accessibilité.
Le Nigeria ne fait pas cavalier seul. Conscient des enjeux techniques et financiers liés au secteur minier, le pays a noué des partenariats ciblés avec plusieurs références dans le secteur comme la France, l’Afrique du Sud, mais aussi des acteurs privés spécialisés dans l’exploration et la transformation. Ces alliances doivent permettre le transfert de compétences, l’accès à des technologies de pointe, et surtout, une montée en puissance rapide. À travers cette dynamique, Abuja veut également renforcer sa capacité à transformer localement ses matières premières, rompant avec le schéma classique de l’exportation brute.
Laisser un commentaire