La Mauritanie s’impose de plus en plus comme un acteur à suivre sur la scène aurifère africaine. Doté d’un sous-sol encore largement sous-exploité, le pays attire aujourd’hui l’attention de plusieurs géants miniers qui voient en lui un nouvel eldorado. Parmi eux, le canadien Kinross Gold, qui continue de miser sur le potentiel du territoire, malgré les turbulences.
La compagnie, active à travers sa filiale Tasiast Mauritanie Limited SA, a réaffirmé son ambition de produire 500 000 onces d’or d’ici à 2025, un objectif maintenu en dépit d’un incendie survenu récemment sur le site de Tasiast, la plus grande mine d’or du pays.
Si cet incident a momentanément perturbé les activités de broyage, Kinross a rapidement rassuré sur la situation : l’incendie a été maîtrisé sans faire de blessé, et les opérations minières ont pu se poursuivre normalement. Cette capacité à absorber les chocs témoigne de la maturité croissante du secteur minier en Mauritanie, mais aussi de la confiance des investisseurs dans le climat économique du pays.
Depuis plusieurs années, Nouakchott multiplie les efforts pour rendre son secteur extractif plus attractif, plus transparent, et mieux encadré. Des réformes fiscales, des dispositifs de soutien aux investisseurs et une volonté politique de valoriser les ressources nationales participent à faire du pays une destination de plus en plus prisée par les majors de l’industrie aurifère.
Mais au-delà de Kinross, c’est tout un écosystème minier qui est en train de prendre forme. Plusieurs entreprises juniors prospectent déjà dans les régions frontalières du Sahara, et les autorités mauritaniennes comptent bien capitaliser sur cette dynamique pour diversifier leur économie, encore trop dépendante du fer et des hydrocarbures.
Laisser un commentaire