Le Nigeria, première puissance économique d’Afrique, semble plus déterminé que jamais à réduire sa dépendance aux importations de carburant. Pour atteindre ses objectifs, le pays a enclenché divers mécanismes. Parmi ces mécanismes, il ya la réhabilitation des raffineries nationales, à commencer par celle de Kaduna. Les travaux ont déjà atteint un taux d’achèvement de 81 %, selon la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority.
Longtemps pénalisé par des infrastructures obsolètes et une capacité de raffinage insuffisante, le pays a fait le pari de redonner un second souffle à son secteur pétrolier en modernisant ses installations clés. La raffinerie de Kaduna, autrefois symbole d’une industrie pétrolière en déclin, est aujourd’hui au cœur d’un ambitieux programme de relance. Le but est de pouvoir transformer sur place une plus grande part de pétrole brut, au lieu de dépendre massivement des importations pour satisfaire la demande nationale.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de repositionnement stratégique du secteur pétrolier nigérian. Outre Kaduna, plusieurs autres raffineries du pays bénéficient de projets de rénovation ou de construction, appuyés par un engagement politique fort et un encadrement réglementaire plus rigoureux. À terme, le gouvernement souhaite garantir une autonomie en matière d’approvisionnement énergétique, tout en créant de la valeur localement, notamment à travers l’emploi et l’essor des industries connexes.
L’avancée des travaux à Kaduna envoie ainsi un signal fort. Le Nigeria ne veut plus se contenter de jouer le rôle de simple exportateur de brut. Il aspire à devenir un acteur industriel à part entière, capable de maîtriser toute la chaîne de valeur du pétrole, de l’extraction à la distribution.
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