Le Sénégal pourrait bientôt amorcer un tournant décisif dans l’organisation de son système politique. Le gouvernement a annoncé la tenue prochaine de concertations nationales visant à repenser certains aspects clés du processus électoral et de la gouvernance. Ces discussions, qui devront se tenir avant la fin du premier semestre 2025, ont pour objectif de poser les bases d’éventuelles réformes profondes, en impliquant l’ensemble des parties prenantes.
C’est Aldiouma Sow, ministre conseiller en charge du pôle politique, société civile et syndicats au sein du Cabinet du président Bassirou Diomaye Faye, qui a dévoilé l’initiative lors d’une interview accordée au quotidien Le Soleil. Selon lui, ces concertations réuniront l’ensemble des acteurs politiques, syndicaux et issus de la société civile, afin de définir ensemble les termes de référence d’un dialogue inclusif sous l’impulsion du chef de l’État.
Cette annonce marque une volonté du nouveau pouvoir de corriger les lacunes des précédents dialogues politiques, qui n’avaient pas permis de trancher certaines questions fondamentales. Parmi les sujets qui pourraient être abordés figurent la transparence des processus électoraux, la régulation des partis politiques, ainsi que les mécanismes de gouvernance institutionnelle.
Si le Sénégal est souvent cité comme un modèle démocratique en Afrique, son système politique n’échappe pas aux critiques. Ces dernières années, plusieurs contentieux électoraux et débats sur la séparation des pouvoirs ont mis en lumière la nécessité d’une refonte ou, du moins, d’un ajustement de certains dispositifs.
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