Vladimir Poutine : nouveau cadeau de Trump ?

Photo : ALEXEY NIKOLSKY/AFP

Depuis son retour à la présidence, Donald Trump s’est démarqué de son prédécesseur en affichant une volonté de désengagement partiel sur le front ukrainien. Là où Joe Biden s’était inscrit dans la continuité des positions de l’OTAN, Trump adopte une approche plus transactionnelle, estimant que le conflit aurait pu être évité ou résolu rapidement s’il avait été aux commandes plus tôt. À ses yeux, la prolongation de la guerre ne relève plus de l’intérêt direct des États-Unis, une vision qui semble désormais guider les nouvelles propositions mises sur la table.

Crimée : un point de bascule dans les négociations ?

Plusieurs grands titres de la presse américaine avancent que Washington serait disposé à reconnaître l’autorité russe sur la Crimée, annexée en 2014, comme condition préalable à un cessez-le-feu. Une idée déjà transmise aux représentants ukrainiens, lors d’une réunion tenue récemment à Paris. Le document remis à cette occasion poserait les bases d’un compromis que Moscou réclame depuis longtemps.

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Cette reconnaissance, qui reviendrait à entériner une réalité de facto mais non admise jusqu’ici par les États-Unis, serait perçue comme une avancée significative pour le Kremlin. En parallèle, Donald Trump s’est contenté d’annoncer qu’il donnerait davantage de précisions dans les prochains jours, sans infirmer les fuites relayées dans la presse. Ce silence calculé alimente les spéculations sur une inflexion stratégique majeure.

Washington cherche à aller vite

La dynamique actuelle semble guidée par une volonté de couper court aux discussions sans fin. L’absence du secrétaire d’État Marco Rubio lors d’une rencontre prévue à Londres illustre ce climat d’impatience. Son équipe a évoqué des problèmes d’organisation, mais cette décision, prise malgré une annonce initiale de participation, interroge sur le degré d’engagement réel de Washington.

Trump, de son côté, a exprimé de plus en plus ouvertement son exaspération à l’égard du dossier ukrainien. L’idée de passer à autre chose s’est invitée dans ses déclarations publiques, mettant la pression non seulement sur Kyiv mais également sur les chancelleries européennes. Pour Trump, la guerre ne doit pas devenir un poids à porter indéfiniment si elle n’aboutit pas rapidement à une issue favorable.

Une ligne diplomatique en mutation

L’éventualité d’un accord basé sur la reconnaissance de la Crimée par les États-Unis témoigne d’un changement de paradigme. Il ne s’agit plus uniquement de soutenir l’Ukraine face à l’agression militaire, mais de chercher un point de sortie, même au prix de concessions politiques majeures. Une telle manœuvre redéfinirait les priorités américaines en matière de politique étrangère, en recentrant les efforts sur des enjeux jugés plus stratégiques par la nouvelle administration.

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Ce glissement pourrait avoir des effets durables. Kyiv, affaiblie par une telle décision, verrait son levier diplomatique réduit. Les alliés occidentaux, eux, devraient revoir leur propre positionnement. Un scénario qui laisse entrevoir des dissensions futures au sein du bloc transatlantique, et une recomposition des rapports de force autour de la guerre en Ukraine. Pour Moscou, cette ouverture inattendue pourrait bien constituer une victoire politique sans précédent.

8 réponses

  1. Avatar de Oskar
    Oskar

    « Je comprends depuis hier pourquoi les Russes n’ont jamais voulu flinguer Zélensky : c’est leur meilleur allié ! »

    1. Avatar de Zavatta
      Zavatta

      Petit cadeau aux petites fiotes du forum :
      Les Anglais ont été humiliés par la rebuffade des négociateurs amerloques qui ont refusé de venir à Londres suite aux déclarations de Zélya le pianiste de ces dames.
      Un site « complotiste » (bien évidemment) va jusqu’à « prétendre que les Angliches veulent se venger : ils envisagent l’élimination physique du clown de Kiev.
      A Mocka, ils sont roulés par terre.

  2. Avatar de Annalena
    Annalena

     » … nouveau cadeau de Trump ? »
    Question tendancieuse, Putin n’a pas besoin de cadeaux de Trump, la c*** de Zélensky, Macron et Starmer lui suffisent amplement ! Quand ton ennemi fait des bêtises, surtout laisse-le faire !

  3. Avatar de BLOB
    BLOB

    « Pour Moscou, cette ouverture inattendue pourrait bien constituer une victoire politique sans précédent »
    Excellent a.r.t.i.c.l.e de science-fiction. Cela fait 3 ans que la Russie a gagné. L’OTAN a investi des centaines de milliards à fonds perdus : la Russie continue à grignoter en attendant que ces guignols se décident à capituler.
    Trump a raison. Les Russes ont beau y aller le plus lentement possible, d’ici trois ans, les Russes seront à la frontière polonaise et ce n’est absolument pas ce qu’ils veulent

    1. Avatar de BLOB
      BLOB

      Maintenant, il y a encore des attardés qui croient que les Russes n’ont plus de missiles, qu’ils se battent avec des pelles et des chars sortis des Musées et que les Ukrainiens ont la totale maîtrise du ciel. Il doit faire bon dans leurs têtes pleines de corants d’air.
      🤣 🤣 🤣

    2. Avatar de Pourris dans les royaumes de l'UE
      Pourris dans les royaumes de l’UE

      On vit dans une société bizarre. Alors que son rôle est de nourrir, l’industrie agro-alimentaire rend ses consommateurs malades. Au lieu d’informer, la presse pollue et intoxique les cerveaux fragiles !
      Ceux qui s’insurgent sont cloués au mur et accusés de complotisme, parfois même condamnés par des juges censés rendre la justice.

  4. Avatar de BLOB
    BLOB

    « Pour Moscou, cette ouverture inattendue pourrait bien constituer une victoire politique sans précédent »
    A.r.t.i.c.l.e absolument grotesque. Apès avoir été donnée par un Kroutchev, saoul comme un cochon, en 1954, la Crimée est redevenue russe en 2014. Que les USA le reconnaissent ou pas ne change absolument rien !

    1. Avatar de Sergueï
      Sergueï

      En fait, Sébastopol n’a jamais été vraiment ukrainienne. Fondée par Catherine II, en 2001, sa population était composée de plus de 70% de Russes !
      Et sa base navale a TOUJOURS été russe.

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