L’Éthiopie souhaite remettre sur la table un projet qui symbolise ses ambitions de modernisation. À Addis-Abeba, les autorités ont décidé de relancer la construction d’un gratte-ciel hors norme. Avec ses 62 étages et ses 327,5 mètres de hauteur, la tour devrait devenir la plus haute d’Afrique subsaharienne.
Ce projet, dont le coût est estimé à 445 millions de dollars, avait été annoncé une première fois en 2023. Mais des difficultés financières avaient ralenti sa mise en œuvre. Aujourd’hui, la volonté politique semble plus affirmée. Les responsables éthiopiens veulent mobiliser les moyens nécessaires pour faire avancer ce chantier qu’ils jugent stratégique.
Au-delà de son aspect symbolique, la future tour s’inscrit dans un plan plus large de transformation urbaine. Addis-Abeba cherche à améliorer son image, attirer les investissements et stimuler le tourisme d’affaires. La construction de ce gratte-ciel répond aussi à un besoin croissant de modernisation des infrastructures dans une capitale en pleine expansion.
Ce type de projet suscite toutefois des interrogations. Certains analystes pointent les défis économiques que traverse le pays, et s’interrogent sur l’opportunité d’un tel investissement dans un contexte de tensions budgétaires. D’autres y voient une démarche assumée de projection vers l’avenir, un moyen pour l’Éthiopie d’asseoir son statut de puissance montante sur le continent.
Pour mener à bien cette initiative, les autorités éthiopiennes comptent nouer des partenariats avec des acteurs locaux et étrangers. L’idée est de mobiliser à la fois des financements, du savoir-faire technique et une expertise en gestion de grands projets. Si la tour voit le jour, elle deviendra un repère architectural majeur dans la région.
Laisser un commentaire