Au Ghana, un projet de fusion entre deux grandes mines d’or a été mis en pause. Il s’agit des mines d’Iduapriem, exploitée par AngloGold Ashanti, et de Tarkwa, gérée par Gold Fields. Ce projet devait aboutir à la création de la plus grande mine d’or en Afrique. Mais le Parlement ghanéen n’a pas donné son feu vert pour sa réalisation.
Les deux entreprises ont annoncé ce mardi 6 mai qu’elles mettaient le projet en attente. À la place, elles vont continuer à faire fonctionner leurs sites séparément et chercher à en améliorer les performances. L’idée de fusion avait été rendue publique en 2023. Elle visait à regrouper les ressources et les capacités des deux mines, situées dans la région minière de l’ouest du Ghana.
En cas de succès, la future entité aurait pu produire jusqu’à 900 000 onces d’or par an durant les cinq premières années d’exploitation. Un niveau qui en aurait fait la plus grande mine d’or du continent. Mais malgré le potentiel économique du projet, des préoccupations réglementaires, politiques, environnementales ont freiné son avancement. La suspension du projet témoigne de l’influence du Parlement ghanéen sur les grandes décisions économiques.
Plusieurs députés ont exigé des garanties sur la redistribution équitable des bénéfices issus de la fusion. Certains ont aussi pointé du doigt les risques de monopole et d’érosion de la souveraineté économique. Des inquiétudes ont également été exprimées sur les impacts environnementaux potentiels d’une activité minière intensifiée dans une zone déjà soumise à une forte pression écologique.
Sans la validation du Parlement, les deux compagnies ont choisi de revoir leurs priorités. Cette décision est un coup d’arrêt pour un projet ambitieux qui devait renforcer la place du Ghana parmi les géants de la production aurifère. Toutefois, AngloGold Ashanti et Gold Fields assurent qu’elles restent ouvertes à de futures collaborations, si les conditions deviennent plus favorables.
