L’Égypte fait le pari ambitieux de former 100 000 jeunes aux compétences liées à l’intelligence artificielle. Dans un contexte où les opportunités économiques doivent suivre la croissance démographique, le pays mise sur les technologies émergentes pour créer des débouchés concrets et durables.
Ce projet s’inscrit dans une vision nationale de transformation numérique. Pour le mettre en œuvre, le ministère des Communications et des Technologies de l’information s’est allié au géant américain IBM. Ensemble, ils ont lancé un programme de formation gratuit, accessible en ligne via la plateforme SkillsBuild. L’objectif est de faire monter en compétence une jeunesse avide de savoirs, souvent confrontée à un marché du travail tendu.
L’intelligence artificielle n’est pas seulement une discipline technique. Elle est en train de devenir un outil stratégique pour les économies du continent africain. Que ce soit dans l’éducation, la santé, l’agriculture ou l’administration publique, les champs d’application sont nombreux. L’IA peut, par exemple, aider à diagnostiquer des maladies plus rapidement, améliorer la gestion des récoltes ou adapter l’enseignement aux besoins spécifiques des élèves.
En formant ses jeunes, l’Égypte cherche donc à répondre à deux enjeux à la fois : combler le déficit de compétences technologiques et s’ouvrir à des modèles de développement plus modernes. Cette approche repose aussi sur une idée simple. Les talents locaux doivent être préparés aux métiers d’avenir pour que le pays ne reste pas dépendant de solutions venues d’ailleurs.
Si les défis restent importants, notamment en termes d’accès à internet ou d’inégalités sociales, cette initiative marque une étape importante. Elle montre que Le Caire comme d’autres pays africains, souhaite participer activement aux évolutions technologiques mondiales, en mettant sa jeunesse au cœur de la stratégie.
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