Le 10 juin dernier, le Sénégal a marqué les esprits en battant l’Angleterre 3‑1 dans ce qui restera comme l’un des succès les plus retentissants de son histoire récente. Pourtant, au lendemain de cette performance, le classement mondial publié par la FIFA n’a réservé aucune avancée significative : les Lions conservent leur 19ᵉ position mondiale. Sur le plan africain, le Sénégal reste solidement deuxième derrière le Maroc. Ce résultat, inattendu sur le plan comptable, interroge sur les subtilités du système de points de la FIFA, souvent incompris du grand public.
Un calcul de points à double tranchant
Le gain de +3,38 points consécutif à la victoire contre l’Angleterre aurait pu augurer une montée dans le classement. Toutefois, ce bénéfice a été contrebalancé par la perte de –1,98 point à la suite du match nul contre l’Irlande, jugé moins prestigieux dans l’évaluation. Le total atteint désormais 1 631,72 points, un score qui reflète davantage une progression lente mais stable qu’une envolée spectaculaire. Le système actuel, révisé en 2018, prend en compte la force de l’adversaire, l’importance du match et le résultat, rendant toute progression subordonnée à une accumulation de performances cohérentes.
Crédit renforcé pour Pape Thiaw malgré tout
Sur le plan humain, ce résultat a redonné un souffle nouveau à l’équipe nationale. Arrivé à la tête de la sélection A en 2024, Pape Thiaw a progressivement imposé son style, misant sur la jeunesse et la rigueur collective. La victoire contre une équipe du calibre de l’Angleterre, ancienne championne du monde, a permis de fédérer joueurs et supporters, tout en renforçant la légitimité du sélectionneur. Même sans impact immédiat sur le classement FIFA, ce succès confirme que le Sénégal reste une force compétitive sur la scène internationale.
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