Le Malawi s’apprête à relancer l’un de ses projets miniers les plus importants. Fermée depuis 2014, la mine d’uranium de Kayelekera est désormais sur la voie de la reprise. La société australienne Lotus Resources, qui détient le projet, a récemment obtenu les autorisations nécessaires pour relancer les opérations, selon les informations relayées par l’AgenceEcofin.
Deux feux verts décisifs ont été accordés. D’abord, l’Autorité de régulation de l’énergie atomique (AERA) a donné son approbation à l’exploitation du site. Ensuite, l’Autorité de protection de l’environnement du Malawi (MEPA) a validé l’étude d’impact environnemental et social soumise par Lotus Resources. Cette étude était l’ultime étape réglementaire avant la reprise des activités.
Le potentiel du site est conséquent. La mine de Kayelekera pourrait produire jusqu’à 19,3 millions de livres d’uranium sur une période d’une décennie, selon les prévisions de l’entreprise. Pour un pays comme le Malawi, où le secteur minier reste sous-développé, cette relance pourrait représenter une opportunité économique majeure.
L’uranium est une ressource stratégique, notamment dans le contexte actuel de transition énergétique mondiale. Plusieurs pays envisagent un retour au nucléaire pour répondre à leurs besoins énergétiques tout en réduisant leurs émissions de carbone. Le Malawi, en misant sur Kayelekera, espère ainsi capter une partie de cette demande croissante.
Mais au-delà des ambitions économiques, le projet pose aussi la question de l’impact environnemental. L’exploitation de l’uranium, matière radioactive, reste une activité sensible. D’où l’importance de l’étude d’impact environnemental validée par les autorités, censée encadrer les risques et assurer une exploitation responsable.
Avec la reprise de Kayelekera, le Malawi entre dans une nouvelle phase. Si le projet se concrétise dans de bonnes conditions, il pourrait ouvrir la voie à d’autres investissements dans le secteur extractif du pays. Un pari que les autorités semblent prêtes à relever.
