Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, se retrouve sous pression en Tanzanie. Depuis quelques jours, les autorités du pays ont bloqué l’accès à la plateforme, accusée de ne pas respecter les règles nationales en matière de contenus numériques.
Le gouvernement tanzanien reproche à X de permettre la circulation de contenus jugés contraires aux valeurs locales, notamment du matériel sexuel explicite impliquant des relations entre personnes de même sexe. Pour les autorités, ces publications violent les lignes directrices sur l’éthique en ligne, en vigueur dans le pays. Une position qui s’inscrit dans une politique de plus en plus stricte sur le contrôle du contenu diffusé sur les plateformes numériques.
Mais ce n’est pas tout. La décision de bloquer X intervient aussi après une vague de cyberattaques ayant ciblé plusieurs institutions publiques. Des comptes officiels, dont ceux de la police et de l’administration fiscale, ont été piratés. Une fois compromis, ils ont été utilisés pour diffuser des vidéos pornographiques et relayer des informations mensongères. Parmi ces fausses nouvelles, une rumeur sur la mort de la présidente Samia Suluhu Hassan a largement circulé, créant un climat d’inquiétude dans le pays.
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de prendre des mesures radicales. Toutefois, plusieurs organisations de la société civile tanzanienne dénoncent une restriction excessive. À quelques mois des élections générales de 2025, elles craignent une volonté de réduire les espaces d’expression et d’étouffer les voix critiques.
Le réseau X n’a pour l’instant pas réagi officiellement à cette suspension. Elon Musk, pourtant actif sur sa propre plateforme, garde le silence. Le blocage de X en Tanzanie soulève des questions plus larges sur l’équilibre entre régulation du contenu en ligne et protection des libertés numériques.
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