Algérie: un français sauvé par un équipage

Les relations entre la France et l’Algérie traversent actuellement une période délicate. L’affaire Boualem Sansal, écrivain franco-algérien arrêté en Algérie, ainsi que le soutien français au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental ont créé des tensions diplomatiques significatives entre Paris et Alger.

Malgré ces tensions politiques, la coopération technique et humanitaire entre les deux nations se poursuit, notamment dans les domaines de la lutte antiterroriste et de l’assistance mutuelle. Un récent incident maritime au large des côtes italiennes illustre parfaitement cette réalité.

Une intervention d’urgence en pleine tempête

Un navire-citerne algérien, le BAREGA II, effectuait des opérations de routine près du port de Fiumicino lorsqu’un appel de détresse a été capté. Une embarcation française, ballottée par une tempête méditerranéenne, transportait un marin blessé et en grande difficulté. L’équipage du navire algérien a alors très vite déclenché les procédures d’urgence conformément aux conventions internationales SOLAS.

L’opération de sauvetage s’est déroulée dans des conditions météorologiques plutôt complexes avec une météo assez largement défavorable. In fine, le marin français a été évacué vers le navire algérien où il a reçu les premiers secours, tandis que son embarcation endommagée était remorquée en sécurité. La coordination avec les garde-côtes italiens a permis une prise en charge médicale rapide du blessé.

Au-delà des clivages politiques

Une intervention maritime démontre que certains principes fondamentaux transcendent les divergences diplomatiques. Le sauvetage en mer relève d’obligations internationales que respectent tous les pays signataires des conventions maritimes, indépendamment de leurs relations bilatérales.

Une solidarité que les représentants des deux nations ne manqueront pas de souligner. Un geste en guise de main tendue qui pourrait d’ailleurs permettre la reprise de discussions et d’échanges diplomatiques approfondis entre Paris et Alger à l’heure où le dialogue semble rompu (du moins, de façade).

En effet, comme l’a rappelé le ministère français de l’Intérieur, la diplomatie, c’est aussi l’art de travailler à l’ombre des regards, laissant implicitement entendre que la France et l’Algérie continuent de collaborer sur certains secteurs clés et donc, qu’un dénouement positif est possible dans les mois à venir.

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