Côte d'Ivoire : décès de l'activiste burkinabè Alino Faso en prison, voici la version officielle

Le gouvernement ivoirien a confirmé le décès d’Alino Faso, de son vrai nom Alain Christophe Traoré, retrouvé sans vie ce 27 juillet 2025 dans sa cellule à l’École de gendarmerie d’Abidjan. Très actif sur les réseaux sociaux, cet activiste burkinabè résidait en Côte d’Ivoire où il menait des actions de promotion culturelle et de solidarité sous-régionale.

Un décès qualifié de suicide

Selon le procureur de la République d’Abidjan, l’activiste aurait mis fin à ses jours par pendaison. L’examen externe du corps, mené à la suite de son décès, révèle que le détenu se serait d’abord blessé au bras avec une lame, avant de se pendre à l’aide de ses effets vestimentaires. Une enquête a été ouverte pour préciser les circonstances de sa mort. Le ministère ivoirien de la Justice affirme que tout s’est déroulé « conformément aux procédures de garde à vue », sans manquement constaté jusqu’ici.

Une arrestation controversée

Alino Faso avait été interpellé le 10 janvier 2025 à Abidjan. Bien que les charges retenues n’aient jamais été rendues publiques, le gouvernement ivoirien avait justifié cette arrestation par des « considérations de sécurité nationale ». Le porte-parole de l’exécutif avait évoqué des suspicions de propagation de messages subversifs via les réseaux sociaux.

Ce positionnement a suscité l’incompréhension au Burkina Faso, où l’influenceur était perçu comme un acteur engagé pour la paix. Le Premier ministre burkinabè Jean-Emmanuel Ouédraogo avait déclaré en avril attendre des éclaircissements d’Abidjan, soulignant le caractère pacifique de ses engagements.

Une figure en vue sur les réseaux sociaux

Résidant en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années, Alino Faso s’était imposé comme une voix médiatique pro-transition burkinabè, apportant son soutien aux autorités militaires, notamment au capitaine Ibrahim Traoré. Il avait également initié plusieurs opérations humanitaires en faveur des déplacés internes, mobilisant des tonnes de vivres et renforçant les liens entre artistes burkinabè et ivoiriens.

Sa notoriété reposait aussi sur ses activités culturelles : organisation de concerts, partenariats artistiques et animation de débats citoyens.

Réactions attendues

Si la version officielle présentée par les autorités ivoiriennes parle d’un suicide, le décès d’Alino Faso intervient dans un climat de forte sensibilité politique dans la région. La nouvelle a rapidement suscité des réactions sur les réseaux sociaux et une attention particulière de la part de la société civile burkinabè. À l’heure actuelle, aucune déclaration officielle n’a été faite par Ouagadougou au lendemain de l’annonce du décès. Lire : https://lanouvelletribune.info/2025/07/mort-dalino-faso-a-abidjan-ouagadougou-exige-la-transparence/

L’enquête en cours devra déterminer si les causes de la mort sont bien conformes aux premières constatations médicales et si les conditions de détention respectaient les normes prévues.

4 réflexions au sujet de “Côte d'Ivoire : décès de l'activiste burkinabè Alino Faso en prison, voici la version officielle”

  1. C’est insupportable. Le nègre contemporain m’exaspère. Comment peut – on avoir les moyens de se pendre en détention ? En Afrique, tout est faux. Les gens sont menteurs, hypocrites, malveillants,
    incompétents … Un VRAI CONTINENT DE M**E.

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  2. Donc, il était en prison à la MACA (MAISON D’ARRET ET DE CORRECTION D’ABIDJAN), puis, c’est à la GENDARMERIE qu’il vient à décéder?
    Il y a là des questions pertinentes qui restent sans réponses.

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  3. C’est ce que Coovi appelle « Assassinat Par Nègres Interposés ».

    Triste qu’un système colonial et des vieux vallets locaux s’attaquent ainsi à la jeunesse.

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