Face aux enjeux croissants liés à la sécurité hydrique, le Maroc confirme son statut de pionnier mondial dans le domaine du dessalement d’eau de mer. Cette dynamique proactive attire de plus en plus de capitaux internationaux, comme en témoigne l’engagement récent du groupe espagnol Cox à Agadir.
Selon les informations relayées par Hespress, cette entreprise spécialisée dans les infrastructures hydrauliques et les énergies renouvelables prévoit d’injecter 250 millions d’euros dans un projet combinant eau et énergie. Il s’agit de renforcer la capacité de l’usine de dessalement déjà opérationnelle dans la région d’Agadir et de mettre en place un parc éolien de 150 mégawatts.
L’initiative vise à faire passer la production quotidienne de l’usine de 275.000 à 400.000 mètres cubes, consolidant ainsi son statut de plus grande installation à double usage au monde, destinée à la fois à l’eau potable et à l’irrigation. Le recours à l’énergie éolienne, en parallèle, permettra de renforcer la durabilité du modèle en réduisant la dépendance aux sources énergétiques classiques.
Ce partenariat avec le ministère marocain de l’Agriculture s’inscrit dans une vision plus large que Rabat développe depuis plusieurs années : celle d’une gestion raisonnée de l’eau dans un contexte de stress hydrique de plus en plus marqué en Afrique du Nord. Plutôt que d’attendre que la crise s’aggrave, le pays anticipe et investit dans les technologies adaptées.
La collaboration entre le Maroc et Cox illustre une tendance globale où la maîtrise des ressources hydriques devient un levier d’attractivité pour les investisseurs. Le Royaume capitalise non seulement sur son expertise technique, mais aussi sur la clarté de ses politiques publiques, jugées fiables par de nombreux acteurs internationaux.



