Près de deux ans après le drame de Dassa-Zoumè, le dossier judiciaire impliquant la compagnie Baobab Express SA peine à avancer. Les familles des victimes, toujours mobilisées, devront encore patienter.
L’audience prévue ce mardi 15 juillet 2025 à la Cour d’appel d’Abomey n’aura finalement pas permis de faire évoluer le dossier. Comme lors des sessions précédentes, ni les avocats de Baobab Express SA ni l’Agent Judiciaire du Trésor ne se sont présentés. Une absence jugée préoccupante par les familles des victimes, venues nombreuses assister à la séance.
Après plus d’une heure d’attente, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 21 octobre 2025 à 9 heures. Mais elle a été ferme : l’audience se tiendra à cette date avec ou sans les parties absentes. Ce nouveau report n’a pas entamé la détermination des proches des disparus, bien au contraire.
Rassemblés devant le palais de justice, vêtus de T-shirts noirs à la mémoire des victimes, les membres de l’association des parents ont affiché une unité sans faille. Le porte-parole du collectif a réaffirmé leur volonté de poursuivre la mobilisation, de faire signer massivement la pétition et de maintenir la pression pour que justice soit rendue.
Pour mémoire, l’accident s’est produit le 29 janvier 2023 sur l’axe Dassa-Zoumè. Un bus de la compagnie Baobab Express, transportant une quarantaine de passagers, était entré en collision avec un camion, avant de prendre feu. Le bilan avait été lourd : plus de vingt morts, dont plusieurs femmes et enfants. L’État béninois s’est constitué partie civile dans ce dossier, exigeant des comptes et une réparation à la hauteur du drame. Prochaine étape donc, le 21 octobre prochain.


