GNL au Maghreb : chute drastique de l'exportation vers l'Europe

Alors que l’Algérie se repose fortement sur l’exportation d’hydrocarbures pour développer son économie, les récents chiffres ne sont pas forcément très bons. En effet, selon un rapport qui vient d’être publié, la chute des exportations vers l’Europe, est plus que drastique, laissant ainsi craindre un impact important sur le PIB algérien.

À l’origine, les exportations algériennes ont explosé, grâce notamment à la situation internationale, marquée par la guerre en Ukraine. L’Union européenne a effectivement décidé de se passer des hydrocarbures russes, préférant ainsi se tourner vers des alternatives européennes, comme en Norvège, ou plus internationales, comme l’Algérie et les USA.

L’émergence de nouveaux leaders africains

L’Algérie, justement a vu ses livraisons vers l’Union européenne chuter drastiquement, passant de 3,66 millions de tonnes l’année précédente à seulement 2,69 millions de tonnes sur la période considérée. Cette diminution de plus d’un quart fragilise la position traditionnelle d’Alger sur ce marché concurrentiel, ouvrant des opportunités pour d’autres acteurs régionaux.

Cette redistribution des parts de marché profite notamment aux exportateurs ouest-africains, avec le Nigeria en tête. L’ascension nigériane, avec une progression de plus de 40 % de ses exportations, symbolise la montée en puissance de nouveaux acteurs continentaux. Cette dynamique contraste avec les difficultés rencontrées par certains fournisseurs historiques, révélant la nature cyclique et volatile de ce secteur énergétique.

Perspectives et enjeux stratégiques futurs

Parallèlement, les importations européennes globales affichent une croissance robuste, progressant de 19 % pour atteindre 53,18 millions de tonnes. Cette expansion témoigne de l’appétit européen pour diversifier ses sources d’approvisionnement, particulièrement dans un contexte géopolitique tendu. Les États-Unis renforcent leur hégémonie avec des volumes record de 28,91 millions de tonnes, consolidant leur statut de partenaire énergétique privilégié de l’Europe. Dans le même temps, la Russie elle, voit ses exportations en Europe totalement chuter, quand bien même ses hydrocarbures parviennent tout de même en Europe, notamment via l’Inde ou la Turquie.

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